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André Soubry descend d’une
famille de marchands installée au début du XVIIe
siècle à « Monstreuil en Picardie » [Pas-de-Calais ou Oise ?
Archives lacunaires], où naquit Pierre Soubry, de la Religion Prétendue
Réformée, qui épousa, au temple de Réalville [Tarn-et-Garonne], le 10 décembre
1652, Marthe Costes ; il mourut à Réalville le 11 mars 1687 et,
« nouveau catholique », fut inhumé le lendemain dans le cimetière de
l’église Saint-Jean.
Réalville |
Son fils Jacques Soubry était né à Réalville le 17 janvier 1660 et avait été baptisé le 15 février. Il vint à Lyon [Rhône] en 1680 et, le 26 avril 1695, en l’église Saint-Nizier, épousa Catherine Prenel, née le 6 mai 1672 sur ladite paroisse, fille d’Étienne Prenel, marchand, et de Françoise Pierron. Marchand de dorures, il fut échevin de la ville en 1737 et 1738. Il mourut à Lyon, paroisse d’Ainay, le 22 janvier 1740, et fut inhumé dans l’église le surlendemain.
Eglise Saint-Nizier. M. Z. Topographiae Galliae Pars V. Francofurti, Casparum Merianum, 1657, p. 14 |
Pont de pierre ou du Change. Vue d'une partie de la ville de Lion, par François de Poilly (1720) Photographie BnF |
Pont de pierre ou du Change. Daguerréotype de Félix Richard (1840). Coll. Bibliothèque municipale de Lyon. Paris, Oger et Blanchet, 8 novembre 2023 : 16.744 € |
« Jacques Soubry est natif
d’un lieu appelé Réal, ville près Montauban en Languedoc. Il était
originairement calviniste, mais il a fait depuis longtemps l’abjuration. Il a
fait ci-devant le commerce des dorures de galons d’or et d’argent dont il
tenait boutique, sur le pont de pierre, du côté de Saint-Nizier, avec son
associé le sieur Decombles. Il y a quelques années qu’il a quitté ce commerce,
l’a remis à ses fils et s’en est venu depuis loger à la place Louis-le-Grand,
pour se décrasser. C’est l’alliance qu’il y a entre sa famille et celle du
prévôt des marchands qui l’a fait échevin. Comme il est vieux, âgé de 83 ans,
et d’ailleurs fort impotent, il n’est guère en état de rendre aucun service à
la Ville, ni par lui-même, ni par ses amis. Il est bon homme à ce qu’on dit, ne
voit presque plus et n’entend goutte. Voilà comme on les voudrait tous
aujourd’hui au Consulat. Outre la parenté et alliance existant entre la famille
Soubry et celle de Perrichon, ce qui a procuré l’échevinage à Jacques Soubry,
c’est qu’il a donné sa parole que son fils accepterait l’année prochaine la
place de trésorier des deniers de l’Hôtel-Dieu pour 1738 et 1739. On prétend
même que M. Perrichon a exigé un billet de garantie de 3.000 livres, mis en
dépôt pour être remis en cas d’inexactitude de parole de la part de
Soubry. »
(Journal de Lyon, 1737)
André Soubry. Portrait présumé, par Nicolas de Largillière, 1729. Coll. priv. |
Jean-André-Ignace Soubry est né à Lyon, paroisse de Saint-Nizier, le 20 juillet 1705. Après la mort de son père, qui lui avait laissé une fortune suffisante, il voyagea en Italie, « centre des beaux-arts et des merveilles de l’antiquité », puis à Paris, « temple du goût et de la gaieté Françoise », et de là en Flandre et en Hollande, puis en Angleterre, rassemblant des matériaux pour former son cabinet d’histoire naturelle. Il parcourut les forêts et les montagnes de la Suisse et rangea un herbier des mieux choisis à son retour.
Plan de Lyon, par Seraucourt, 1746 |
Avocat en Parlement, il acquit en
1740, au prix de 64.000 livres, l’office de trésorier de France de
Gaspard-François Salladin du Fresne (° 1692) et fut installé au bureau de Lyon
le 10 mai 1741.
Amateur de dessins très avisé, il évita le piège que lui tendit le marchand italien Auberti avant d’y faire tomber le duc de Tallard :
« La collection particulière de desseins qui est distinguée des autres dans le catalogue, venoit originairement du cabinet de [en blanc], & avoit été achettée, par M. le duc de Tallard, de M. Auberti, avocat de Rome. Cet habile Italien, qui connoissoit l’ardeur avec laquelle ce seigneur vouloit former son cabinet de desseins, avoit si bien sçu lui persuader que le choix qu’il avoit apporté d’Italie étoit un composé de ce qu’il y avoit de plus précieux desseins des plus grands maistres, qu’il étoit parvenu à les lui vendre au moyen d’une rente viagère de 5,600lt, remboursable pour la somme de 75,000lt. Il y a apparence que l’on payera longtemps cette rente viagère, car celui sur lequel elle est constituée n’a que trente-deux ans. Cependant cette collection, dont la plus grande partie est composée d’études peu intéressantes pour les amateurs & d’un certain nombre de compositions, dont trop peu furent décidées parfaitement de grands maîtres, n’a pu être vendue qu’environ 7,000lt. Cet Italien avoit fait son possible pour tâcher de vendre sa collection à Lyon, & avoit même proposé à M. de Soubry, trésorier de France, demeurant en cette ville, de lui donner à rente viagère pour la somme de 3,000lt ; ce qu’il n’a point voulu accepter, par bonheur pour lui, en ayant fait une bien meilleure affaire à Paris, qui est l’endroit de tout le monde où il y a le plus de ressources pour les personnes d’industrie. » [sic]
(Livre-Journal de Lazare
Duvaux. Paris, Société des Bibliophiles françois, 1873, t. I, p. XLV)
Catalogue de vente du cabinet du duc de Tallard, 1756, frontispice |
Le cabinet de Marie-Joseph d’Hostun,
duc de Tallard (1684-1755), fut vendu du lundi 22 mars au samedi 3 avril 1756,
en 11 vacations : Catalogue raisonné des tableaux, sculptures,
tant de marbre que de bronze, desseins et estampes des plus grands
maitres, porcelaines anciennes, meubles précieux, bijoux,
Et autres Effets (Paris, Didot, 1756, in-8, front., [1]-[1
bl]-x-273-[3]-8-4 p., 1.132 + 9 doubles [*] = 1.141 lots), avec une
« Addition au catalogue de M. le duc de Tallard, Contenant plusieurs
Articles qui ont été oubliés ».
Hôtel du Concert, place des Cordeliers Lithographie de H. Brunet et Cie, d'après Victor Fonville (1831) |
Fer de l'Académie du Concert. Coll. Bibliothèque municipale de Lyon |
Plusieurs particuliers, amateurs
de musique et des beaux-arts, avaient commencé en 1713, sous le nom d’Académie
des Beaux-Arts, à s’assembler pour faire entre eux des concerts. Cette Société
avait été autorisée par lettres patentes du Roi, du mois d’août 1724. Au mois
de novembre suivant, elle s’était fait construire dans la place des Cordeliers
une salle avec ses dépendances [démolie en 1856].
Hôtel du Concert (1856). Coll. Bibliothèque municipale de Lyon |
De nouvelles lettres patentes du 1er juin 1748 désunirent l’Académie des Beaux-Arts du Concert, et ordonnèrent qu’à l’avenir elle continuerait ses assemblées et ses exercices sous le titre de Société royale. André Soubry, amateur de musique, fut le directeur du Concert de 1755 à 1758.
Avec l’abbé Antoine Lacroix (1708-1781), André Soubry fut l’un des membres fondateurs de l’École royale gratuite de dessin et de géométrie pratique, pour le progrès des arts et celui des manufactures de la Ville de Lyon, qui contribuèrent de leurs deniers à son ouverture, le 10 janvier 1757, place du Change : l’intendant Henri-Léonard Bertin, Jean-Baptiste Flachat de Saint-Bonnet, prévôt des marchands ; Monniat, trésorier de France ; Monlong l’aîné, échevin ; Jean-François Genève l’aîné, échevin ; Gros, trésorier de France ; Pierre Flachon, recteur et trésorier de l’Hôtel-Dieu ; Lacour, ancien échevin ; Jean-Annibal Claret de Fleurieu, seigneur de la Tourette et Ménard, auxquels vinrent plus tard s’adjoindre Parent, négociant à la Chambre de commerce, et de Boissieu, trésorier de France. Cette école devint, en 1769, l’École royale académique de dessin et géométrie.
En 1762, Pierre Adamoli (1707-1769) souhaita diriger la réédition des Euvres de Louïze Labé Lionnoize (Lyon, Jean de Tournes, 1556, 2eédition, in-8), d’après un exemplaire appartenant à Jacques-Annibal Claret de La Tourrette de Fleurieu, prévôt des marchands. Dans ce but, il créa une Société de Gens de Lettres éditrice à laquelle adhéra André Soubry, avec Claret de La Tourrette de Fleurieu ; Antoine La Croix, obéancier de Saint-Just ; Jean-Henri-Bonaventure Dumas, bibliothécaire des Cordeliers ; Blaise Desfours ; Claude Ruffier d’Attignat, trésorier de France ; Joseph Janin (1716-1794), bibliothécaire des Augustins ; Jean-François Tolozan (1722-1802), premier avocat général à Lyon.
Cette nouvelle édition, imprimée
par Aimé de La Roche et tirée à 525 exemplaires, dont 25 sur grand papier fin
d’Hollande, - 13 avec les figures en noir et 12 avec les figures en bleu -, et
500 sur papier ordinaire avec les figures en noir, fut intitulée Œuvres de
Louise Charly, Lyonnoise, dite Labé, surnommée La Belle
Cordière (Lyon, Frères Duplain, 1762, in-8, [2]-xxxij-212 p., 1 front., 1
vign. de titre, 4 en-têtes et 4 culs-de-lampe) et illustrée par Jean
Daullé (1703-1763), d’après Donat Nonnotte (1707-1785).
André Soubry collectionna surtout les objets d’art et les tableaux et eut une bibliothèque peu importante.
Néanmoins, il utilisa successivement deux ex-libris : le premier ne porte que « Ex Libris D[ominus]. ANDREÆ SOUBRY. » dans un simple encadrement ;
28 rue du Professeur Louis Paufique |
le second, inspiré du mascaron à la tête de satyre ornant l’entrée de la maison natale de Louise Labé (1524-1566) située au 28 rue du Professeur Louis Paufique, porte « J.A.I. SOUBRY. Tresorier de France. » et ses armes, « D’or, à l’arbre terrassé de sinople, au chef d’azur, chargé d’un lion passant d’argent ».
Ces ex-libris permettent
d’identifier des exemplaires de sa bibliothèque, dispersée sans catalogue par
ses héritiers, majoritairement conservés aujourd’hui par la Bibliothèque
municipale de Lyon et quelques particuliers.
Florence, Gonnelli, 11 octobre 2017 |
- Petri Andreæ Matthioli
Senensis medici, Commentarij in sex libros Padacij Dioscoridis Anazarbei de
Medica materia. Venetiis, Valgrisiana, 1570, in-fol.
Paris, Alde, 12 décembre 2018 et 17 juin 2019 (non vendu) |
- Discours sur les médalles [sic] et graveures [sic] antiques, principalement Romaines. Par M. Antoine Le Pois. Paris, Mamert Patisson, 1579, in-4.
Librairie Clavreuil. Catalogue été 2021 : 3.000 € |
- De plantis Epitome
utilissima, Petri Andreæ Matthioli Senensis. Novis plane. Francofurti ad Mœnum,
1586, in-4.
- Traicté sommaire de l’origine
et progrez des Offices, tant de Trésoriers de France, que de Généraux des
Finances. [Paris], s. n., [à la fin :] 1618, in-4.
- Relation des voyages de
Monsieur de Brèves, tant en Grèce, Terre-Saincte et Ægypte, qu’aux Royaumes de
Tunis & Arger [sic]. Paris, Nicolas Gasse, 1628, in-4.
- Le Vite dé pittori,
scultori et architetti. Scritte da Gio. Baglione Romano. Roma, Andrea Fei, 1642,
in-4.
- Les Négotiations [sic]
de Monsieur le président Jeannin. Paris, Pierre le Petit, 1659, 2 vol. in-12.
- Commentaires de messire
Blaize de Montluc Mareschal de France. Paris, Estienne Maucroy, 1661, 2 vol.
in-12.
- Relation d’un voyage
fait au Levant. Par Monsieur de Thévenot. Paris, Thomas Jolly, 1665, in-4.
- L’Afrique de Marmol, de
la traduction de Nicolas Perrot sieur d’Ablancourt. Paris, Thomas Jolly, 1667,
3 vol. in-4.
- Recueil de poësies
chrestiennes et diverses. Par M. de La Fontaine. Paris, Pierre Le Petit, 1671,
in-12.
- Le Catéchisme du concile
de Trente. Lyon, Antoine Laurens, 1681, in-12.
- Tablettes
chronologiques, contenant avec ordre, l’état de l’Eglise en Orient, & en
Occident. Par G. Marcel. Paris, Denys Thierry, 1682, in-12.
- Recueil des plus belles
pièces des poëtes françois, Tant Anciens que Modernes, avec l’histoire de leur
vie. Paris, Claude Barbin, 1692, 5 vol. in-12.
- Les Œuvres de Platon
traduites en François. Paris, Anisson, 1701, 2 vol. in-12.
- Recueil général des
opéra [sic] representez par l’Académie royale de musique. Paris, Christophe
Ballard, 1703-1745, 15 vol. in-12.
- Voyage du sieur Paul
Lucas au Levant. Paris, Guillaume Vandive, 1704, 2 vol. in-12.
- Pensées diverses,
Écrites à un Docteur de Sorbonne, À l’occasion de la Comète qui parut au mois
de Décembre 1680. Rotterdam, Reinier Leers, 1704, in-12.
- Continuation des pensées
diverses, Écrites à un Docteur de Sorbonne, à l’occasion de la Comète qui parut
au mois de Décembre 1680. Rotterdam, Reinier Leers, 1705, in-12.
- Traité du poëme épique.
Par le R. P. Le Bossu. Paris, Jean Geoffroy Nyon, 1708, in-12.
- Lettres du roy Louis
XII. Brusselle [sic], François Foppens, 1712, 4 vol. in-12.
- Commentaire
philosophique sur ces paroles de Jésus-Christ, contrain-les [sic] d’entrer.
Rotterdam, Fritsch et Böhm, 1213 [sic pour 1713], 2 vol. in-12.
- Mémoires de Madame la
duchesse de Nemours. Amsterdam Jean Frédéric Bernard, 1718, in-12.
- Nouvelle traduction des
Institutes de l’empereur Justinien. Par M. Claude-Joseph de Ferrière. Paris,
Antoine Warin et Louis-Antoine Thomelin, 1719, 6 vol. in-8.
- Œuvres de madame de
Ville-Dieu. Paris, Compagnie des Libraires, 1721, 12 vol. in-12.
- Remarques sur divers
endroits d’Italie, par Mr Addisson. Paris, Gabriel Amaulry, 1722,
in-12.
- Description historique
et géographique de la France ancienne et moderne. S. l., s. n., 1722, 2 parties
en 1 vol. in-fol.
- Les Œuvres d’Estienne
Pasquier, contenant ses recherches de la France. Amsterdam, Compagnie des
Libraires Associés, 1723, 2 vol. in-fol.
- Mémoires d’État, par MR
de Villeroy. Amsterdam, Aux dépens de la Compagnie, 1723, 7 vol. in-12.
- Suite de la clef, ou
Journal historique sur les matières du tems [sic]. Par le Sieur C. J. Juillet
1725. Tome XVIII. Paris, Étienne Ganeau, 1725, in-12.
- Histoire des guerres et
des négociations qui précédèrent le traité de Vestphalie [sic]. Par le P.
Bougeant. Paris, Jean Mariette, 1727, 2 vol. in-12.
- Institution au droit
françois, Par M. Argou. Paris, Jean Mariette, 1730, 2 vol. in-12.
- Histoire romaine, depuis
la fondation de Rome, Jusqu’à la Translation de l’Empire par Constantin.
Traduite de l’Anglois de Laurent Échard. Amsterdam, Pierre Mortier, 1730, 6
vol. in-12.
- Le Grand Dictionnaire
historique ou le Mélange curieux de l’histoire sacrée et profane. Par Mr
Louis Moreri. Paris, Pierre-Augustin Le Mercier, 1732-1735, 8 vol. in-fol.
- Les Intérêts présens
[sic] des puissances de l’Europe. Par Mr. J. Rousset. La Haye, Adrien Moetjens,
1733, 2 vol. in-fol.
- Nouveau recueil choisi
et mêlé des meilleures pièces du théâtre françois, et italien. La Haye, Ant.
van Dole, 1733-1740, 7 vol. in-12.
- Réflexions critiques sur
la poésie et sur la peinture. Paris, Pierre-Jean Mariette, 1733, 2 vol. in-12.
- Bibliotèque [sic] des
théâtres. Paris, Laurent-François Prault, 1733, in-8.
Neuilly-sur-Marne, Kahn et Associés, 1er juillet 2023 : 500 € |
- Le Temple des Muses, orné de LX. Tableaux ; Dessinés & gravés par B. Picart le Romain, & autres habiles Maîtres. Amsterdam, Zacharie Chatelain, 1733, in-fol.
- Mémoires de
Charles-Louis baron de Pöllnitz. Liège, Joseph Demen, 1734, 3 vol. in-8.
- Code de la voyerie.
Paris, Prault père, 1735, 2 vol. in-12.
- Histoire générale de
Portugal, Par M. de La Clède. Paris, Rollin Fils, 1735, 8 vol. in-12.
- L’État de la France.
Paris, Théodore Legras, 1736, 5 vol. in-fol.
- Le Grand Dictionnaire
géographique et critique, Par M. Bruzen La Martinière. La Haye, Pierre Gosse et
Pierre de Hondt ; Amsterdam, Herm. Uitwerf et Franç. Changuion ;
Rotterdam, Jean Daniel Beman, 1737-1739, 9 tomes en 10 vol. in-fol.
- Histoire critique de la
philosophie. Par Mr. D ***. Amsterdam, François Changuion, 1737, 3 vol. in-12.
- Catalogus librorum
bibliothecœ illustrissimi viri Caroli Henrici comitis de Hoym. Parisiis,
Gabrielem et Claudium Martin, 1738, in-8.
- Mémoires du comte de
Forbin. Amsterdam, François Girardi, 1739, 2 vol. in-12.
- Supplément de la méthode
pour étudier l’histoire. Par M. l’Abbé Lenglet du Fresnoy. Paris, Rollin fils
et De Bure l’aîné, 1740-1741, 3 vol. in-12.
- Mémoires du marêchal
[sic] de Tourville. Amsterdam, François Girardi, 1742, 3 vol. in-12.
- Histoire et description
générale de la Nouvelle France. Par le P. De Charlevoix. Paris, Rollin Fils,
1744, 6 vol. in-12.
- Catalogue des livres de
la bibliothèque de feu monsieur le président Bernard de Rieux. Paris, Barrois,
1747, in-8.
- Catalogue des livres et
estampes de feu M. de La Haye. Paris, G. Martin, 1754, in-8.
- Catalogue des livres de
la bibliothèque de M. Secousse. Paris, Barrois, 1755, in-8.
- La Revue des feuilles de
MR. Fréron. Londres, s. n., 1756, 2 parties en 1 vol. in-12.
Eglises Saint-Pierre et Saint-Saturnin au XVIII e siècle. Coll. Bibliothèque municipale de Lyon |
André Soubry mourut célibataire, le 14 juin 1774, rue Sainte-Catherine, et fut inhumé le lendemain dans l’église de Saint-Pierre-Saint-Saturnin.
« M. Soubry avoit beaucoup d’emponpoint [sic], le visage fort coloré ; il étoit sujet à des hémorragies fréquentes & à des insomnies ; il se plaignoit, avant la fin de sa vie, d’étourdissements : ses amis lui avoit conseillé quelques remedes ; mais souvent un botaniste est l’ennemi de la médecine.
Invité, un jour d’été, d’aller
dîner à la campagne, il y fut à pied, mangea plus que de coutume, & parut
d’une gaieté extraordinaire. […] En rentrant chez lui, il soupa & se remit
au lit sans indisposition apparente. […] Une seule domestique, sa cuisiniere,
couchoit dans ses appartements. Il se traîne près d’elle au milieu de la nuit,
lui demande du secours : […] ; elle s’approche de lui, le soutient de
toutes ses forces pour le ramener près de son lit, & court appeler du
secours. Mais la plus grande diligence fut inutile ; l’on trouva M. Soubry
sans vie, le corps courbé, dans la même attitude où la domestique l’avoit
laissé. » [sic]
(M. Bt. D. M… eux [Louis-Claude
Bruyset de Manévieux (1738-1793)]. Éloge de M. Soubry. Chambéry, 1775,
p. 26-27)
La succession de Soubry fut
divisée entre plusieurs héritiers. Un de ses neveux, Jacques Imbert-Colomès
(1729-1808), hérita du cabinet d’histoire naturelle. Un arrêté de
l’administration départementale du Rhône, en date du 12 ventôse An VI [2 mars 1798],
ordonna de confisquer « au profit du Cabinet d’histoire naturelle près
l’École centrale du département du Rhône, le cabinet, les livres et les divers
objets scientifiques appartenant au citoyen Imbert-Colomès », qui les
avait presque tous hérités de son oncle. Le cabinet d’histoire naturelle comprenait
alors plus de 500 espèces d’oiseaux empaillés, enfermés dans des cages de
verre de Bohême ; environ 2.500 échantillons de minéraux, fossiles ; à
peu près 100 poissons renfermés dans des caisses de verre, et une suite
d’insectes dans de petites caisses à double verre, représentant environ 1.200
espèces.