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André Soubry (1705-1774), naturaliste et expert en dessins

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André Soubry descend d’une famille de marchands installée au début du XVIIe siècle à « Monstreuil en Picardie » [Pas-de-Calais ou Oise ? Archives lacunaires], où naquit Pierre Soubry, de la Religion Prétendue Réformée, qui épousa, au temple de Réalville [Tarn-et-Garonne], le 10 décembre 1652, Marthe Costes ; il mourut à Réalville le 11 mars 1687 et, « nouveau catholique », fut inhumé le lendemain dans le cimetière de l’église Saint-Jean.

Réalville

Son fils Jacques Soubry était né à Réalville le 17 janvier 1660 et avait été baptisé le 15 février. Il vint à Lyon [Rhône] en 1680 et, le 26 avril 1695, en l’église Saint-Nizier, épousa Catherine Prenel, née le 6 mai 1672 sur ladite paroisse, fille d’Étienne Prenel, marchand, et de Françoise Pierron. Marchand de dorures, il fut échevin de la ville en 1737 et 1738. Il mourut à Lyon, paroisse d’Ainay, le 22 janvier 1740, et fut inhumé dans l’église le surlendemain.

Eglise Saint-Nizier.
M. Z. Topographiae Galliae Pars V. Francofurti, Casparum Merianum, 1657, p. 14




Pont de pierre ou du Change. Vue d'une partie de la ville de Lion, par François de Poilly (1720)
Photographie BnF


Pont de pierre ou du Change. Daguerréotype de Félix Richard (1840).
Coll. Bibliothèque municipale de Lyon.
Paris, Oger et Blanchet, 8 novembre 2023 : 16.744 €

« Jacques Soubry est natif d’un lieu appelé Réal, ville près Montauban en Languedoc. Il était originairement calviniste, mais il a fait depuis longtemps l’abjuration. Il a fait ci-devant le commerce des dorures de galons d’or et d’argent dont il tenait boutique, sur le pont de pierre, du côté de Saint-Nizier, avec son associé le sieur Decombles. Il y a quelques années qu’il a quitté ce commerce, l’a remis à ses fils et s’en est venu depuis loger à la place Louis-le-Grand, pour se décrasser. C’est l’alliance qu’il y a entre sa famille et celle du prévôt des marchands qui l’a fait échevin. Comme il est vieux, âgé de 83 ans, et d’ailleurs fort impotent, il n’est guère en état de rendre aucun service à la Ville, ni par lui-même, ni par ses amis. Il est bon homme à ce qu’on dit, ne voit presque plus et n’entend goutte. Voilà comme on les voudrait tous aujourd’hui au Consulat. Outre la parenté et alliance existant entre la famille Soubry et celle de Perrichon, ce qui a procuré l’échevinage à Jacques Soubry, c’est qu’il a donné sa parole que son fils accepterait l’année prochaine la place de trésorier des deniers de l’Hôtel-Dieu pour 1738 et 1739. On prétend même que M. Perrichon a exigé un billet de garantie de 3.000 livres, mis en dépôt pour être remis en cas d’inexactitude de parole de la part de Soubry. »

(Journal de Lyon, 1737)




 André Soubry.
Portrait présumé, par Nicolas de Largillière, 1729. Coll. priv.

Jean-André-Ignace Soubry est né à Lyon, paroisse de Saint-Nizier, le 20 juillet 1705. Après la mort de son père, qui lui avait laissé une fortune suffisante, il voyagea en Italie, « centre des beaux-arts et des merveilles de l’antiquité », puis à Paris, « temple du goût et de la gaieté Françoise », et de là en Flandre et en Hollande, puis en Angleterre, rassemblant des matériaux pour former son cabinet d’histoire naturelle. Il parcourut les forêts et les montagnes de la Suisse et rangea un herbier des mieux choisis à son retour.

Plan de Lyon, par Seraucourt, 1746

 

Avocat en Parlement, il acquit en 1740, au prix de 64.000 livres, l’office de trésorier de France de Gaspard-François Salladin du Fresne (° 1692) et fut installé au bureau de Lyon le 10 mai 1741.

Amateur de dessins très avisé, il évita le piège que lui tendit le marchand italien Auberti avant d’y faire tomber le duc de Tallard :

« La collection particulière de desseins qui est distinguée des autres dans le catalogue, venoit originairement du cabinet de [en blanc], & avoit été achettée, par M. le duc de Tallard, de M. Auberti, avocat de Rome. Cet habile Italien, qui connoissoit l’ardeur avec laquelle ce seigneur vouloit former son cabinet de desseins, avoit si bien sçu lui persuader que le choix qu’il avoit apporté d’Italie étoit un composé de ce qu’il y avoit de plus précieux desseins des plus grands maistres, qu’il étoit parvenu à les lui vendre au moyen d’une rente viagère de 5,600lt, remboursable pour la somme de 75,000lt. Il y a apparence que l’on payera longtemps cette rente viagère, car celui sur lequel elle est constituée n’a que trente-deux ans. Cependant cette collection, dont la plus grande partie est composée d’études peu intéressantes pour les amateurs & d’un certain nombre de compositions, dont trop peu furent décidées parfaitement de grands maîtres, n’a pu être vendue qu’environ 7,000lt. Cet Italien avoit fait son possible pour tâcher de vendre sa collection à Lyon, & avoit même proposé à M. de Soubry, trésorier de France, demeurant en cette ville, de lui donner à rente viagère pour la somme de 3,000lt ; ce qu’il n’a point voulu accepter, par bonheur pour lui, en ayant fait une bien meilleure affaire à Paris, qui est l’endroit de tout le monde où il y a le plus de ressources pour les personnes d’industrie. » [sic]

(Livre-Journal de Lazare Duvaux. Paris, Société des Bibliophiles françois, 1873, t. I, p. XLV)

 

Catalogue de vente du cabinet du duc de Tallard, 1756, frontispice

Le cabinet de Marie-Joseph d’Hostun, duc de Tallard (1684-1755), fut vendu du lundi 22 mars au samedi 3 avril 1756, en 11 vacations : Catalogue raisonné des tableaux, sculptures, tant de marbre que de bronze, desseins et estampes des plus grands maitres, porcelaines anciennes, meubles précieux, bijoux, Et autres Effets (Paris, Didot, 1756, in-8, front., [1]-[1 bl]-x-273-[3]-8-4 p., 1.132 + 9 doubles [*] = 1.141 lots), avec une « Addition au catalogue de M. le duc de Tallard, Contenant plusieurs Articles qui ont été oubliés ».

Hôtel du Concert, place des Cordeliers 
Lithographie de H. Brunet et Cie, d'après Victor Fonville (1831)

 
Fer de l'Académie du Concert. Coll. Bibliothèque municipale de Lyon

Plusieurs particuliers, amateurs de musique et des beaux-arts, avaient commencé en 1713, sous le nom d’Académie des Beaux-Arts, à s’assembler pour faire entre eux des concerts. Cette Société avait été autorisée par lettres patentes du Roi, du mois d’août 1724. Au mois de novembre suivant, elle s’était fait construire dans la place des Cordeliers une salle avec ses dépendances [démolie en 1856].

Hôtel du Concert (1856). Coll. Bibliothèque municipale de Lyon

De nouvelles lettres patentes du 1er juin 1748 désunirent l’Académie des Beaux-Arts du Concert, et ordonnèrent qu’à l’avenir elle continuerait ses assemblées et ses exercices sous le titre de Société royale. André Soubry, amateur de musique, fut le directeur du Concert de 1755 à 1758.

Avec l’abbé Antoine Lacroix (1708-1781), André Soubry fut l’un des membres fondateurs de l’École royale gratuite de dessin et de géométrie pratique, pour le progrès des arts et celui des manufactures de la Ville de Lyon, qui contribuèrent de leurs deniers à son ouverture, le 10 janvier 1757, place du Change : l’intendant Henri-Léonard Bertin, Jean-Baptiste Flachat de Saint-Bonnet, prévôt des marchands ; Monniat, trésorier de France ; Monlong l’aîné, échevin ; Jean-François Genève l’aîné, échevin ; Gros, trésorier de France ; Pierre Flachon, recteur et trésorier de l’Hôtel-Dieu ; Lacour, ancien échevin ; Jean-Annibal Claret de Fleurieu, seigneur de la Tourette et Ménard, auxquels vinrent plus tard s’adjoindre Parent, négociant à la Chambre de commerce, et de Boissieu, trésorier de France. Cette école devint, en 1769, l’École royale académique de dessin et géométrie.

En 1762, Pierre Adamoli (1707-1769) souhaita diriger la réédition des Euvres de Louïze Labé Lionnoize (Lyon, Jean de Tournes, 1556, 2eédition, in-8), d’après un exemplaire appartenant à Jacques-Annibal Claret de La Tourrette de Fleurieu, prévôt des marchands. Dans ce but, il créa une Société de Gens de Lettres éditrice à laquelle adhéra André Soubry, avec Claret de La Tourrette de Fleurieu ; Antoine La Croix, obéancier de Saint-Just ; Jean-Henri-Bonaventure Dumas, bibliothécaire des Cordeliers ; Blaise Desfours ; Claude Ruffier d’Attignat, trésorier de France ; Joseph Janin (1716-1794), bibliothécaire des Augustins ; Jean-François Tolozan (1722-1802), premier avocat général à Lyon.



Cette nouvelle édition, imprimée par Aimé de La Roche et tirée à 525 exemplaires, dont 25 sur grand papier fin d’Hollande, - 13 avec les figures en noir et 12 avec les figures en bleu -, et 500 sur papier ordinaire avec les figures en noir, fut intitulée Œuvres de Louise Charly, Lyonnoise, dite Labé, surnommée La Belle Cordière (Lyon, Frères Duplain, 1762, in-8, [2]-xxxij-212 p., 1 front., 1 vign. de titre, 4 en-têtes et 4 culs-de-lampe) et illustrée par Jean Daullé (1703-1763), d’après Donat Nonnotte (1707-1785).

André Soubry collectionna surtout les objets d’art et les tableaux et eut une bibliothèque peu importante. 


Néanmoins, il utilisa successivement deux ex-libris : le premier ne porte que « Ex Libris D[ominus]. ANDREÆ SOUBRY. » dans un simple encadrement ; 


28 rue du Professeur Louis Paufique

le second, inspiré du mascaron à la tête de satyre ornant l’entrée de la maison natale de Louise Labé (1524-1566) située au 28 rue du Professeur Louis Paufique, porte « J.A.I. SOUBRY. Tresorier de France. » et ses armes, « D’or, à l’arbre terrassé de sinople, au chef d’azur, chargé d’un lion passant d’argent ».

Ces ex-libris permettent d’identifier des exemplaires de sa bibliothèque, dispersée sans catalogue par ses héritiers, majoritairement conservés aujourd’hui par la Bibliothèque municipale de Lyon et quelques particuliers.


 

Florence, Gonnelli, 11 octobre 2017


- Petri Andreæ Matthioli Senensis medici, Commentarij in sex libros Padacij Dioscoridis Anazarbei de Medica materia. Venetiis, Valgrisiana, 1570, in-fol.



Paris, Alde, 12 décembre 2018 et 17 juin  2019 (non vendu) 

- Discours sur les médalles [sic] et graveures [sic] antiques, principalement Romaines. Par M. Antoine Le Pois. Paris, Mamert Patisson, 1579, in-4.


Librairie Clavreuil. Catalogue été 2021 : 3.000 €


- De plantis Epitome utilissima, Petri Andreæ Matthioli Senensis. Novis plane. Francofurti ad Mœnum, 1586, in-4.



- Traicté sommaire de l’origine et progrez des Offices, tant de Trésoriers de France, que de Généraux des Finances. [Paris], s. n., [à la fin :] 1618, in-4.



- Relation des voyages de Monsieur de Brèves, tant en Grèce, Terre-Saincte et Ægypte, qu’aux Royaumes de Tunis & Arger [sic]. Paris, Nicolas Gasse, 1628, in-4.




- Le Vite dé pittori, scultori et architetti. Scritte da Gio. Baglione Romano. Roma, Andrea Fei, 1642, in-4.



- Les Négotiations [sic] de Monsieur le président Jeannin. Paris, Pierre le Petit, 1659, 2 vol. in-12.



- Commentaires de messire Blaize de Montluc Mareschal de France. Paris, Estienne Maucroy, 1661, 2 vol. in-12.




- Relation d’un voyage fait au Levant. Par Monsieur de Thévenot. Paris, Thomas Jolly, 1665, in-4.




- L’Afrique de Marmol, de la traduction de Nicolas Perrot sieur d’Ablancourt. Paris, Thomas Jolly, 1667, 3 vol. in-4.




- Recueil de poësies chrestiennes et diverses. Par M. de La Fontaine. Paris, Pierre Le Petit, 1671, in-12.



- Le Catéchisme du concile de Trente. Lyon, Antoine Laurens, 1681, in-12.




- Tablettes chronologiques, contenant avec ordre, l’état de l’Eglise en Orient, & en Occident. Par G. Marcel. Paris, Denys Thierry, 1682, in-12.




- Recueil des plus belles pièces des poëtes françois, Tant Anciens que Modernes, avec l’histoire de leur vie. Paris, Claude Barbin, 1692, 5 vol. in-12.



- Les Œuvres de Platon traduites en François. Paris, Anisson, 1701, 2 vol. in-12.




- Recueil général des opéra [sic] representez par l’Académie royale de musique. Paris, Christophe Ballard, 1703-1745, 15 vol. in-12.




- Voyage du sieur Paul Lucas au Levant. Paris, Guillaume Vandive, 1704, 2 vol. in-12.



- Pensées diverses, Écrites à un Docteur de Sorbonne, À l’occasion de la Comète qui parut au mois de Décembre 1680. Rotterdam, Reinier Leers, 1704, in-12.



- Continuation des pensées diverses, Écrites à un Docteur de Sorbonne, à l’occasion de la Comète qui parut au mois de Décembre 1680. Rotterdam, Reinier Leers, 1705, in-12.



- Traité du poëme épique. Par le R. P. Le Bossu. Paris, Jean Geoffroy Nyon, 1708, in-12.




- Lettres du roy Louis XII. Brusselle [sic], François Foppens, 1712, 4 vol. in-12.



- Commentaire philosophique sur ces paroles de Jésus-Christ, contrain-les [sic] d’entrer. Rotterdam, Fritsch et Böhm, 1213 [sic pour 1713], 2 vol. in-12.



- Mémoires de Madame la duchesse de Nemours. Amsterdam Jean Frédéric Bernard, 1718, in-12.



- Nouvelle traduction des Institutes de l’empereur Justinien. Par M. Claude-Joseph de Ferrière. Paris, Antoine Warin et Louis-Antoine Thomelin, 1719, 6 vol. in-8.



- Œuvres de madame de Ville-Dieu. Paris, Compagnie des Libraires, 1721, 12 vol. in-12.



- Remarques sur divers endroits d’Italie, par Mr Addisson. Paris, Gabriel Amaulry, 1722, in-12.




- Description historique et géographique de la France ancienne et moderne. S. l., s. n., 1722, 2 parties en 1 vol. in-fol.



- Les Œuvres d’Estienne Pasquier, contenant ses recherches de la France. Amsterdam, Compagnie des Libraires Associés, 1723, 2 vol. in-fol.



- Mémoires d’État, par MR de Villeroy. Amsterdam, Aux dépens de la Compagnie, 1723, 7 vol. in-12.



- Suite de la clef, ou Journal historique sur les matières du tems [sic]. Par le Sieur C. J. Juillet 1725. Tome XVIII. Paris, Étienne Ganeau, 1725, in-12.



- Histoire des guerres et des négociations qui précédèrent le traité de Vestphalie [sic]. Par le P. Bougeant. Paris, Jean Mariette, 1727, 2 vol. in-12.



- Institution au droit françois, Par M. Argou. Paris, Jean Mariette, 1730, 2 vol. in-12.




- Histoire romaine, depuis la fondation de Rome, Jusqu’à la Translation de l’Empire par Constantin. Traduite de l’Anglois de Laurent Échard. Amsterdam, Pierre Mortier, 1730, 6 vol. in-12.



- Le Grand Dictionnaire historique ou le Mélange curieux de l’histoire sacrée et profane. Par Mr Louis Moreri. Paris, Pierre-Augustin Le Mercier, 1732-1735, 8 vol. in-fol.  



- Les Intérêts présens [sic] des puissances de l’Europe. Par Mr. J. Rousset. La Haye, Adrien Moetjens, 1733, 2 vol. in-fol.



- Nouveau recueil choisi et mêlé des meilleures pièces du théâtre françois, et italien. La Haye, Ant. van Dole, 1733-1740, 7 vol. in-12.



- Réflexions critiques sur la poésie et sur la peinture. Paris, Pierre-Jean Mariette, 1733, 2 vol. in-12.




- Bibliotèque [sic] des théâtres. Paris, Laurent-François Prault, 1733, in-8.



Neuilly-sur-Marne, Kahn et Associés, 1er juillet 2023 : 500 € 

- Le Temple des Muses, orné de LX. Tableaux ; Dessinés & gravés par B. Picart le Romain, & autres habiles Maîtres. Amsterdam, Zacharie Chatelain, 1733, in-fol.



- Mémoires de Charles-Louis baron de Pöllnitz. Liège, Joseph Demen, 1734, 3 vol. in-8.



- Code de la voyerie. Paris, Prault père, 1735, 2 vol. in-12.



- Introduction à l’histoire de l’Asie, de l’Afrique, et de l’Amérique. Par Mr. Bruzen La Martinière. Amsterdam, Zacharie Chatelain, 1735, 2 vol. in-12.



- Histoire générale de Portugal, Par M. de La Clède. Paris, Rollin Fils, 1735, 8 vol. in-12.



- Observations sur les écrits modernes. Paris, Chaubert, 1735-1743, 34 tomes in-12.



- L’État de la France. Paris, Théodore Legras, 1736, 5 vol. in-fol.



- Le Grand Dictionnaire géographique et critique, Par M. Bruzen La Martinière. La Haye, Pierre Gosse et Pierre de Hondt ; Amsterdam, Herm. Uitwerf et Franç. Changuion ; Rotterdam, Jean Daniel Beman, 1737-1739, 9 tomes en 10 vol. in-fol.




- Histoire critique de la philosophie. Par Mr. D ***. Amsterdam, François Changuion, 1737, 3 vol. in-12.



- Catalogus librorum bibliothecœ illustrissimi viri Caroli Henrici comitis de Hoym. Parisiis, Gabrielem et Claudium Martin, 1738, in-8.



- Mémoires du comte de Forbin. Amsterdam, François Girardi, 1739, 2 vol. in-12.



- Supplément de la méthode pour étudier l’histoire. Par M. l’Abbé Lenglet du Fresnoy. Paris, Rollin fils et De Bure l’aîné, 1740-1741, 3 vol. in-12.



- Mémoires du marêchal [sic] de Tourville. Amsterdam, François Girardi, 1742, 3 vol. in-12.




- Histoire et description générale de la Nouvelle France. Par le P. De Charlevoix. Paris, Rollin Fils, 1744, 6 vol. in-12.



- Catalogue des livres de la bibliothèque de feu monsieur le président Bernard de Rieux. Paris, Barrois, 1747, in-8.



- Catalogue des livres et estampes de feu M. de La Haye. Paris, G. Martin, 1754, in-8.



- Catalogue des livres de la bibliothèque de M. Secousse. Paris, Barrois, 1755, in-8.



- La Revue des feuilles de MR. Fréron. Londres, s. n., 1756, 2 parties en 1 vol. in-12.

Eglises Saint-Pierre et Saint-Saturnin au XVIII e siècle. Coll.  Bibliothèque municipale de Lyon

André Soubry mourut célibataire, le 14 juin 1774, rue Sainte-Catherine, et fut inhumé le lendemain dans l’église de Saint-Pierre-Saint-Saturnin.

« M. Soubry avoit beaucoup d’emponpoint [sic], le visage fort coloré ; il étoit sujet à des hémorragies fréquentes & à des insomnies ; il se plaignoit, avant la fin de sa vie, d’étourdissements : ses amis lui avoit conseillé quelques remedes ; mais souvent un botaniste est l’ennemi de la médecine.

Invité, un jour d’été, d’aller dîner à la campagne, il y fut à pied, mangea plus que de coutume, & parut d’une gaieté extraordinaire. […] En rentrant chez lui, il soupa & se remit au lit sans indisposition apparente. […] Une seule domestique, sa cuisiniere, couchoit dans ses appartements. Il se traîne près d’elle au milieu de la nuit, lui demande du secours : […] ; elle s’approche de lui, le soutient de toutes ses forces pour le ramener près de son lit, & court appeler du secours. Mais la plus grande diligence fut inutile ; l’on trouva M. Soubry sans vie, le corps courbé, dans la même attitude où la domestique l’avoit laissé. » [sic]

(M. Bt. D. M… eux [Louis-Claude Bruyset de Manévieux (1738-1793)]. Éloge de M. Soubry. Chambéry, 1775, p. 26-27)


 

La succession de Soubry fut divisée entre plusieurs héritiers. Un de ses neveux, Jacques Imbert-Colomès (1729-1808), hérita du cabinet d’histoire naturelle. Un arrêté de l’administration départementale du Rhône, en date du 12 ventôse An VI [2 mars 1798], ordonna de confisquer « au profit du Cabinet d’histoire naturelle près l’École centrale du département du Rhône, le cabinet, les livres et les divers objets scientifiques appartenant au citoyen Imbert-Colomès », qui les avait presque tous hérités de son oncle. Le cabinet d’histoire naturelle comprenait alors plus de 500 espèces d’oiseaux empaillés, enfermés dans des cages de verre de Bohême ; environ 2.500 échantillons de minéraux, fossiles ; à peu près 100 poissons renfermés dans des caisses de verre, et une suite d’insectes dans de petites caisses à double verre, représentant environ 1.200 espèces.

Armes de Soubry
Armorial général de nosseigneurs les présidens, chevaliers d'honneur, trésoriers généraux de France,
avocats & procureurs du Roy, Au Bureau des Finances de la généralité de Lyon
Lyon, Imprimerie de Paul Legendre & ses associés, 1903.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 










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