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Charles Gosselin (1795-1859), le « rost-beaf ambulant », éditeur de Lamartine

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Marque de Charles Gosselin (1836)

Fils de Nicolas Gosselin († 1569), procureur des États de Normandie, et de Anne Deschamps, Jean Gosselin, premier du nom, écuyer, sieur de La Vacherie-sous-Moulineaux [Moulineaux, Seine-Maritime], maître ordinaire en la Chambre des Comptes de Rouen [Seine-Maritime], et procureur des États de Normandie, fut anobli par lettres patentes du mois de septembre 1585.

Palais de la Chambre des Comptes, à Rouen

De son mariage à Rouen en 1567 avec Marie Morel, il eut Pierre Gosselin, écuyer, sieur de Moulineaux, qui épousa en 1610 Françoise le Sauvage, fille de Nicolas le Sauvage, sieur de Laudemare, avocat au Parlement de Rouen, et de Marie le Febvre.

De ce mariage, il eut Jean Gosselin, deuxième du nom, écuyer, sieur de Moulineaux, gendarme de Gaston duc d’Orléans, qui se trouva en cette qualité, en 1646, pendant la guerre de Trente Ans, aux sièges de Lannoy [Nord], de Courtrai [Belgique], de Bergues [Nord] et de Mardyck [Nord] ; il épousa, en l’église Saint-Lô de Rouen, le 11 février 1657, Madeleine Mauger, fille de Jean Mauger et de Marie Osmont ; il mourut à Rouen, paroisse Saint-Laurent, le 14 avril 1676.

Son fils Jacques Gosselin, écuyer, sieur de Moulineaux, fut baptisé le 25 février 1658 en l’église Saint-Lô de Rouen ; il servit dans la Compagnie de fusiliers du marquis de Chamilly et épousa en 1676 Marie-Madeleine d’Aumont, fille de Simon-François d’Aumont, écuyer, sieur de Saint Lusson, et de Marguerite la Verge ; il mourut en 1733 et fut inhumé le 5 mai à Foulbec [Eure].

Armorial général. Paris, Pierre Prault, 1752, registre troisième, première partie. 

De son mariage, il eut Jean-Jacques Gosselin, premier du nom, écuyer, sieur de Boismontel, né le 6 juillet 1689 à Saint-Martin-Saint-Firmin [Eure], qui épousa Barbe-Françoise le Bastier, fille d’un capitaine dans le Régiment du Roi et seigneur de Rainvillier [Rainvillers, Oise] et d’Oincourt [Woincourt, Somme].

En secondes noces, le 16 février 1733 à Foulbec, il épousa Marie-Thérèse Doisnel, née le 11 septembre 1700 à Lisieux [Calvados] et baptisée le lendemain en l’église Saint-Germain, fille de François Doisnel, seigneur et patron d’Hermival [Hermival-les-Vaux, Calvados], conseiller du Roi en la Chambre des Comptes de Rouen, et de Marie-Anne le Bas. De ce second mariage, sont nés à Saint-Martin-Saint-Firmin : Marie-Anne-Thérèse Gosselin, née le 26 mars 1734, qui épousa, le 19 novembre 1754 à Tourville-sur-Pont-Audemer [Eure], où elle habitait alors avec son père veuf depuis plusieurs années, François-Clair-Benjamin Lambert (1733-1813), et qui mourut le 2 février 1806 à Honfleur [Calvados], rue de la Ville ; Jean-Jacques Gosselin, deuxième du nom, né le 15 septembre 1735.

Fait en 1743 brigadier des Gardes du Corps du Roi en la Compagnie d’Harcourt et en 1744 chevalier de l’Ordre militaire de Saint Louis, Jean-Jacques Gosselin [I] épousa en troisièmes noces, le 14 juin 1746 à Beuzeville [Eure], Marie-Anne de Nollent, baptisée le 12 novembre 1692 à Beuzeville et décédée dans la même ville, veuve, le 15 juillet 1767.  


 

Fils de Jean-Jacques Gosselin [II], Guillaume-Augustin Gosselin, cuisinier, épousa, le 20 novembre 1788, en l’église de la Madeleine de Ville-l’Évêque [Paris VIIIe], Suzanne Gourlot, née à Paris, rue Basse du Rempart, le 3 mai 1769. L’acte de décès de Guillaume-Augustin Gosselin, décédé à Gentilly [Val-de-Marne] le 19 janvier 1814 à l’âge de 47 ans, le dit né à Tilly-sur-Seulles [Calvados] : son acte de baptême est introuvable. Remariée, Suzanne Gourlot mourut à Saint-Ouen [Seine-Saint-Denis], le 1er octobre 1851.

Leur fils Charles Gosselin est né à Paris, rue de Thionville [XIXe], le 7 floréal An III [26 avril 1795].

Il entra dès 1807, à l’âge de 12 ans, comme commis chez Henri Nicolle (1767-1829) [qu’on a toujours dit être son oncle, sans preuve], ancien journaliste devenu libraire en 1797, et qui était alors installé 15 rue des Petits Augustins [partie de la rue Bonaparte, entre le quai Malaquais et la rue Jacob, VIe]. 

Rue de Seine, par Charles Marville (1867)

En février 1809, un dernier déménagement de la « Librairie stéréotype » de Nicolle eut lieu 12 rue de Seine [VIe], dans quatre pièces du premier étage de l’hôtel de La Rochefoucauld-Liancourt [détruit en 1825]. Nicolle ne fut breveté libraire que le 1er octobre 1812.

Bibliographie de la France, 16 octobre 1819, p. 487

À partir d’octobre 1819, Nicolle donna à Gosselin la gérance de la librairie, puis démissionna en sa faveur le 12 décembre 1821 ; le 26 décembre 1821, il lui vendit son fonds et lui loua le 12 rue de Seine pour quatre ans, moyennant 1.000 francs par an. Gosselin succéda au brevet de Nicolle le 24 janvier 1822. Retiré des affaires, Nicolle rejoignit son frère, qui venait de rétablir le Collège de Sainte-Barbe.


De 1825 à 1830, Gosselin fut le « libraire de S. A. R. Monseigneur le duc de Bordeaux et de S.A.R. Mademoiselle » : Henri d’Artois, duc de Bordeaux, comte de Chambord (1820-1883), et Marie-Thérèse de Modène, archiduchesse d’Autriche-Este, comtesse de Chambord (1817-1886).

[Point rouge] : 9 rue Saint-Germain-des-Prés (1820)

 
Rue Saint-Germain-des-Prés, par Charles Marville (1867)
A droite, entrée de la rue de l'Abbaye.

Plan du 9 rue Saint-Germain-des-Prés 
                                                                          (A. N. F31 33, p. 47)

La même année 1825, les locaux du 12 rue de Seine devenant trop étroits, Gosselin déménagea au 9 rue Saint-Germain-des-Prés [nom donné jusqu’en 1852 à la partie de la rue Bonaparte entre la place de Saint-Germain-des-Prés et la rue Jacob, VIe], près la poste aux chevaux, moyennant un loyer de 6.500 francs par an ; à la même adresse, l’imprimeur Claude-Jacques Cosson (1789-1866) était son voisin.

Rose Mame (1865)

Le 16 octobre 1830, à Paris, Gosselin épousa Rose Mame, née à Angers [Maine-et-Loire], rue Centrale [rue Saint-Laud], le 4 messidor An V [22 juin 1797], fille du libraire Charles-Mathieu Mame (1774-1842) et de Rose-Renée Cahoreau (1773-1859).

Charles-Mathieu Mame avait quitté la France au cours de l’été 1815, pour s’installer à New York. Rose Mame avait suivi son père et avait rencontré, sur le paquebot, un lord anglais, Lattimore Clarke, qui l’épousa. L’union ne fut pas heureuse. Bientôt délaissée, Rose Mame s’attacha, comme institutrice, à une grande famille russe qui passa plusieurs années en Pologne. De retour à Angers, elle se rendit à Paris, où elle rencontra Gosselin, qui édita plusieurs de ses ouvrages, dont Olésia, ou la Pologne (Paris, Mame et Delaunay-Vallée, et Charles Gosselin, 1827, 4 vol. in-12) ; elle l’épousa, après avoir obtenu l’annulation de son premier mariage.

Le couple eut six enfants : Léontine-Caroline, le 20 juillet 1831 ; Charles-Henri, le 26 janvier 1833 ; Rose-Adélaïde, le 5 juin 1834 ; Nathalie-Alexandrine, le 7 janvier 1836 ; Anne, le 28 avril 1839 ; Étienne, le 20 janvier 1841.

Gosselin était « un jeune homme, gros, gras et frais bouffi et satisfait » (Victor Hugo raconté par Adèle Hugo. Paris, Plon, 1985, p. 435). Son embonpoint excessif lui valut, de la part de Balzac, le qualificatif de « rost-beaf ambulant », dans une lettre à Madame Hanska, datée du 13 juillet 1834 :

« Mes affaires sont maudites. Rien ne se termine. Ce rost-beaf [roast beef] ambulant dans lequel Dieu a jeté toutes les pensées que peut avoir la bêtise et qui se nomme Gosselin, nous arrête par des petitesses. »

(H. de Balzac - Œuvres posthumes - Lettres à l’Étrangère. Paris, Calmann-Lévy, [1899], t. I, p. 170)

Rue des Vaulx, Marly-le-Roi

Le 31 juillet 1833, Gosselin fit l’acquisition d’une maison de campagne à Marly-le-Roi [Yvelines], rue des Vaulx [rue Pierre Bourdan], seule dépendance du château encore debout, appelée « Le Chenil », qui avait été la propriété de Guy-Crescent Fagon (1638-1718), premier médecin de Louis XIV, puis celle du consul Emmanuel-Joseph Sieyès (1748-1836) : 

Château des Ombrages, Marly-le-Roi

elle fut reconstruite en 1890 et devint une pension de famille nommée « Les Ombrages » au siècle suivant. Conseiller municipal dès 1834, Gosselin fut élu maire de Marly-le-Roi en 1839. Envisageant d’établir une imprimerie à Marly-le-Roi, il demanda un brevet d’imprimeur, qu’il reçut le 21 décembre 1836, et, ne pouvant pas être à la fois libraire et imprimeur dans deux localités différentes, démissionna comme libraire en demandant le transfert de son brevet au nom de sa femme : il n’y eut jamais d’imprimerie à Marly-le-Roi, et Rose Mame ne fut qu’un prête-nom pour son époux.

Rue du Pot-de-Fer, par Charles Marville (1865)

Gosselin fut nommé à la tête de la commission de secours aux victimes de l’incendie du 14 rue du Pot-de-Fer [Ve], le 12 décembre 1835, dans les vastes ateliers de Perrotet, brocheur-satineur :

« Le dommage causé est, dit-on incalculable. Là, en effet se trouvaient amoncelés une multitude d’ouvrages de prix, et l’on cite parmi les libraires qui ont le plus souffert MM. André, Lebigre, Perrotin, Furne et Gosselin, Ambroise Dupont, Méquignon-Marvis, Michaud, Mme veuve Lenormand. On assure que les clichets du grand ouvrage de M. Sirey sont fondus, et que ce jurisconsulte éprouve une perte de 100,000 fr. Ce sinistre a également atteint beaucoup d’exemplaires de la collection de jurisprudence connue sous le nom de Journal du Palais, dont la perte est évaluée à 150,000 fr. au moins. Parmi les ouvrages dévorés par les flammes se trouvait, dit-on, la belle édition du Walter-Scott de MM. Gosselin, Furne et Perrotin, ainsi que les Mémoires de Lacénaire, mais, au milieu d’une pareille catastrophe, cette dernière perte mérite à peine d’être mentionnée. »

(Le Constitutionnel, dimanche 13 décembre 1835, p. 3)

« Aux maisons de librairie déjà citées, il faut ajouter M. Rousseau, libraire, rue de Richelieu, qui y avait des magasins, et la maison Hector Bossange et compagnie, qui y avait des dépôts de livres et une fonderie stéréotype.

Nous apprenons que le fonds de M. Méquignon Marvis a été entièrement consumé par les flammes. Rien n’apu être sauvé, rien n’était assuré. Cette perte parait seule s’élever à quatre cent mille francs ; elle sera d’autant plus sentie, que ce fonds se composait exclusivement d’ouvrages de médecine, anatomie, chirurgie, botanique, chimie, pharmacie, physique, histoire naturelle, ouvrages nécessaires aux élèves en médecine.

Au nombre des ouvrages qui ont été la proie des flammes il faut ajouter le Guide aux eaux minérales de France et d’Allemagne, par le docteur Isid. Bourdon, membre de l’Académie de médecine ; mais le public ne sera pas privé d’un ouvrage dont le grand succès a constaté le mérite. L’auteur vient d’autoriser M. Foucqueron, l’éditeur, à en faire une édition. »

(Ibid., mardi 15 décembre 1835, p. 2)

Le 20 novembre 1840, Gosselin acheta, pour 24.000 francs, l’ancien prieuré d’Hennemont, situé à 2 km à l’ouest de Saint-Germain-en-Laye [Yvelines], près la route de Mantes, entre la forêt de Saint-Germain et la forêt de Marly, et, le 21 janvier 1843, la maison de campagne dite le « Château d’Hennemont », avec jardins et dépendances [détruit]. Gosselin y cultiva plantes, arbustes et arbres rares, et devint président de la Société d’horticulture de Saint-Germain-en-Laye, à sa fondation en 1851, jusqu’en 1855. 

Château de Henri Cannone, Hennemont

En 1907, le pharmacien Henri Cannone (1867-1961), inventeur des « Pastilles Valda », fit construire sur le site un château à l’architecture très éclectique.

Feuilleton du Journal de la Librairie, 16 juillet 1842

En 1842, Gosselin, avec l’éditeur Laurent-Antoine Pagnerre (1805-1854), 14 bis rue de Seine [VIe], créa le « Comptoir central de la Librairie », domicilié au siège de la librairie Gosselin, 9 rue Saint-Germain-des-Prés, dont le but était de concentrer et de régulariser les rapports des libraires de Paris avec les libraires des départements. Il fut la préfiguration du « Cercle de la Librairie », fondé le 5 mai 1847 au 5 rue des Petits Augustins [nom donné jusqu’en 1852 à la partie de la rue Bonaparte, entre le quai Malaquais et la rue Jacob, VIe].

Journal général de l'instruction publique, 4 décembre 1836.

« Les éditeurs parisiens ne sont pas ce qu’un vain peuple pense. En lisant leurs catalogues, on se figure que ceux qui mettent en lumière et débitent les œuvres plus ou moins illustrées de nos grands et petits hommes sont des savants et des lettrés, comme les Etienne […]. – Eh bien ! l’on s’abuse ! on pourrait même inventer un nouveau proverbe et dire : “ Ignorant comme un libraire ! ”

Un pauvre enfant vient du fond de son village à Paris ; il ne sait pas lire, et on le met domestique chez un libraire. En grandissant, il monte à la dignité de commis ; il en remontre bientôt à son patron ; il se met éditeur lui-même, il fait fortune, et tranche du Mécène avec les auteurs qui l’ont enrichi.

Telle est l’histoire de presque tous les libraires de Paris, qui oublient, pour la plupart, qu’ils sont des parvenus et des ignorans [sic].

M. Charles Gosselin n’a pas commencé ainsi, et il ne doit pas à lui seul la haute position qu’il occupe dans la librairie. Il a été élevé dans l’Université, et c’est après des succès de collège qu’il s’est trouvé à la tête d’une maison déjà solide, mais qui, ne publiant guère que des livres d’éducation, n’avait pas cherché, en dehors de sa spécialité, les éléments [sic] d’une prospérité nouvelle.

M. Charles Gosselin, en portant son industrie sur un autre terrain littéraire, débuta de la manière la plus éclatante ; il publia les romans de Walter-Scott [sic], qui n’avaient pas encore été traduits. Le succès passa toutes ses espérances, et quelques années après, il disait à M. Amédée Pichot [(1795-1877), docteur en médecine et traducteur] :

- Mon cher, avec les recettes de Walter-Scott [sic], je pourrais aller d’ici chez vous en marchant sur des billets de banque !

M. Amédée Pichot avait la fonction de revoir la traduction de M. Defaucompret [sic], qui habitait Londres, et de corriger les épreuves. C’est un docteur qui laisse de côté la médecine, pour ne s’occuper que d’anglais. S’il n’a tué aucun malade, en revanche, il a gentiment écorché Walter-Scott [sic], Cooper et lord Biron [sic].

Après Walter-Scott [sic], M. Charles Gosselin publia les œuvres d’un grand nombre d’écrivains modernes, les romans d’Alfred de Vigny, les poésies de Lamartine, Notre-Dame de Paris, de Victor Hugo, la Peau de Chagrin, de Balzac, et les premiers ouvrages d’Eugène Sue, etc. Il ne fut pas toujours heureux ; mais enfin, il s’en tira ; il fit de grands bénéfices, et but peu de bouillons.

Ce qu’il y a de curieux, c’est que M. Charles Gosselin, qui achète un livre d’après la réputation de l’auteur, n’a jamais lu un seul des ouvrages qu’il a publiés. Il les estime par le succès.

M. Gosselin a entrepris, dans ces derniers temps, des opérations plus vastes, plus importantes, notamment son Encyclopédie, malheureusement rédigée par les Leroux et les Reynaud ; il a surtout contribué à populariser les chefs-d’œuvre des littératures anciennes et modernes, en publiant la Bibliothèque in-12, à 2 fr. 75 c. – Mais dans tout ce qu’a fait M. Ch. Gosselin, si tout indique le spéculateur adroit et vigilant, rien ne révèle dans ses opérations une pensée ni un but. Ses diverses publications ne se lient entre elles par aucun système.

Depuis près de dix ans, M. Charles Gosselin a porté dans l’industrie toute l’activité de ses spéculations. Il ne semble pas s’occuper de sa librairie, qui marche toute seule. Dans la belle saison, il passe toutes ses journées dans sa maison de campagne, aux environs de St-Germain. Il vient tous les mardis à Paris ; il donne une heure aux soins de sa librairie, et le reste de la semaine est tout à Zaïre.

Zaïre, c’est sa femme. M. Gosselin, il faut le dire à sa louange, est le modèle des maris, et il ne le cache pas, dans les fêtes élégantes qu’il donne.

M. Gosselin passe pour un homme dur en affaires, mais il est sûr et il tient parole. C’est la première qualité d’un commerçant.

On lui reproche certains airs qui frisent la suffisance et la fatuité. Il joint la coquetterie à l’importance, non pas qu’il puisse se croire un bel homme ; il a une grosse figure bouffie, colorée, ornée de cheveux blonds qui grisonnent ; mais il aime l’éclat, il fait le beau, il a l’instinct de l’aristocratie. Sous la Restauration, il était libraire de Monseigneur le duc de Bordeaux ; sous le gouvernement de Juillet il a obtenu la croix de la légion-d’honneur [sic].

Voici un trait caractéristique qui peint l’homme :

M. Charles Gosselin avait un procès en police correctionnelle.

- Votre âge, demande le président ?

- Quarante….. huit ans, répond l’éditeur.

- Votre profession ?

- Ici… Je serai administrateur du chemin de fer de la rive gauche !!! »

(« Galerie des éditeurs (M. Charles Gosselin) ». In La Silhouette, 9 février 1845, n° 6, p. 46-47)

Le 26 août 1845, la première chambre de la Cour royale a rendu un arrêt confirmatif d’un jugement du Tribunal civil en date du 22 juillet précédent, dans un procès intenté par Gosselin au libraire Gustave Barba (1803-1867), alors 34 rue Mazarine [VIe] :

« Le tribunal,

Attendu que Gosselin, en cédant à Barba le droit exclusif de publier et vendre les Œuvres de Walter-Scott et de Cooper dans le format in-12, lui a imposé la condition de renfermer chaque ouvrage dans un nombre de volumes format in-12, égal ou supérieur à celui dont chaque ouvrage se composait dans l’édition publiée antérieurement par Gosselin ;

Que, par là, Gosselin voulait empêcher que Barba put faire concurrence à une publication que lui-même se réservait de faire en volumes in-8° et compacts ;

Attendu que la sentence arbitrale du 12 janvier 1844, appréciant l’esprit des conventions, dispose que Barba a contrevenu à son engagement en annonçant une publication dont chaque volume contiendrait la valeur de deux volumes in-8°, au prix de 3 fr. 50 c. le roman complet ;

Que la même sentence ordonne que, dans la publication à faire par Barba, chaque volume ait la forme de la dimension d’un véritable volume et ne puisse consister en un simple cahier ou livraison ; que chaque volume ait son titre spécial, sa couverture distincte et une pagination différente, son entrée en matière faisant partie de la première feuille et la fin du volume faisant partie de la dernière feuille ;

Qu’enfin cette sentence condamne Barba à des dommages-intérêts à donner par état en cas d’infraction directe ou indirecte aux défenses à lui faites ;

Attendu que depuis Barba a annoncé une nouvelle édition à 3 fr. 50 c. le roman complet, en indiquant que cinq livraisons seraient réunies en un seul volume ;

Que depuis la demande il a publié une nouvelle édition format in-18 jésus, dont chaque volume contient un roman entier ;

Attendu que Barba a ainsi contrevenu aux conditions du traité d’entre lui et Gosselin et aux prohibitions formelles de la sentence arbitrale ;

Condamne Barba, même par corps, à payer à Gosselin la somme de 5,000 fr. à titre de dommages-intérêts, fixe à un an la contrainte par corps. »

(Feuilleton du Journal de la Librairie, 6 septembre 1845, p. 4)

Feuilleton du Journal de la Librairie, 9 novembre 1850

À la fin de 1846, Gosselin s’entendit avec Pagnerre, « pour le charger de l’exploitation exclusive soit des ouvrages qui composent son fonds de librairie, soit de ceux dont il se rendrait éditeur à l’avenir, ainsi qu’il s’en réserve le droit » (Feuilleton du Journal de la librairie, 28 novembre 1846, p. 11).


Charles Gosselin décéda à Bagnoles-de-l’Orne [Orne], où il était venu prendre les eaux, le 31 juillet 1859. 

Rue Jacob, par Charles Marville (1867)

Rose Mame mourut le 13 avril 1866 à Paris [VIe], dans leur appartement du 30 rue Jacob, qu’ils occupaient depuis environ un quart de siècle.


 

Parmi ses très nombreuses publications, parfois associé à des confrères, Gosselin avait édité des ouvrages à bon marché dans la « Bibliothèque d’Élite », collection, dans le format in-18 [dit « anglais »], des meilleurs ouvrages français et étrangers, anciens et modernes, dont chaque volume contenait la matière de 2 ou 3 vol. in-8 et se vendait 3 fr. 50 c. :

« Au nombre des écrivains français qui apporteront successivement leur tribut à cette publication, nous citerons MM. ALPHONSE DE LAMARTINE, ALEXANDRE DUMAS, ARNOULD, CHARLES DE BERNARD, EUGÈNE SUE, FRÉDÉRIC SOULIÉ, FOURNIER, GUSTAVE DE BEAUMONT, MICHEL MASSON, le bibliophile JACOB, X.-B. SAINTINE, JULES SANDEAU, et parmi les étrangers, le capitaine BASIL HALL, MISS AUSTEN, MISS ENGEWORTH, LORD BYRON, MISS PORTER, BULWER, GOETHE, FRANKLIN, etc. »

(Prospectus, 1830, p. 1)

Premier numéro du Magasin universel (24 octobre 1833)

Avec Charles Furne 1794-1859), 55 rue Saint-André-des-Arts [VIe], Gosselin avait publié, de 1833 à 1840, Le Magasin universel, hebdomadaire, puis mensuel, illustré, « véritable Encyclopédie qui répandra dans toutes les classes de la société le goût de la lecture et hâtera les progrès de la civilisation » (Prospectus-Spécimen, 21 octobre 1833, p. 8).

Avec les libraires Armand Pougin (1803-1878), 49 quai des Grands Augustins [VIe], et Furne, Gosselin avait édité l’Encyclopédie nouvelle (1836-1843, 8 vol.), publiée sous la direction des philosophes Pierre Leroux (1797-1871) et Jean Reynaud (1806-1863).

Gosselin avait surtout été l’éditeur d’auteurs romantiques : Honoré de Balzac (1799-1850), François-Réné de Chateaubriand (1768-1848), James-Fenimore Cooper (1789-1851), Victor Hugo (1802-1885), Alphonse de Lamartine (1790-1869), George Sand (1804-1876), Walter Scott (1771-1832), Eugène Sue (1804-1857) et Alfred de Vigny (1797-1863). Âpre en affaires, il imposait à ses auteurs des traités draconiens, provoquant souvent des rapports tendus.   

Le 13 mars 1820 était paru anonymement, au dépôt de la « Librairie grecque-latine-allemande », nom de l’ancienne librairie de Maximilien Schoell (1766-1833), 12 rue de Seine, alors chez Henri Nicolle, un mince volume de 116 pages contenant 24 pièces, qui allait renouveler la littérature française : un jeune homme de vingt-neuf ans, à peu près inconnu, était l’auteur de ce volume intitulé Méditationspoétiques. Les rapports de Gosselin avec Lamartine durèrent jusqu’à la fin d’activité de l’éditeur :

Méditations poétiques, par Alphonse de Lamartine(Paris, Charles Gosselin, 1822, 8eédition, in-18).


Méditations poétiques ; par Alphonse de Lamartine (Paris, Charles Gosselin, 1823, 9eédition, in-8, 6 lithographies hors-texte par Charles Motte [1784-1836]).

Méditations poétiques, par Alphonse de Lamartine (Paris, Charles Gosselin, 1824, 11eédition, in-8, 3 fig.).

Méditations poétiques, par Alphonse de Lamartine (Paris, Charles Gosselin, 1825, 12eédition, in-32).

Contre la peine de mort. Au peuple du 19 octobre 1830. Par Alphonse de Lamartine (Paris, Charles Gosselin, 1830, in-8).

Harmonies poétiques et religieuses, par Alphonse de Lamartine (Paris, Charles Gosselin, 1830, 2 vol. in-8).

Harmonies poétiques, par Alphonse de Lamartine (Paris, Charles Gosselin, 1832, 5eédition, 2 vol. in-32).

Harmonies poétiques et religieuses, par Alphonse de Lamartine (Paris, Charles Gosselin, 1833, in-8).

Sur la politique rationnelle, par Alphonse de Lamartine (Paris, Charles Gosselin, octobre 1831, in-8).

Des destinées de la poésie, par M. A. de Lamartine, de l’Académie française (Paris, Charles Gosselin et Furne, 1834, in-8).

Souvenirs, impressions, pensées et paysages, pendant un voyage en Orient (1832-1833), ou Notes d’un voyageur, par M. Alphonse de Lamartine, membre de l’Académie française (Paris, Charles Gosselin et Furne, 1835, 4 vol. in-8, portrait de Lamartine, 1 tableau et 2 cartes repliés hors-texte).

Souvenirs, impressions, pensées et paysages pendant un voyage en Orient (1832-1833), ou Notes d’un voyageur. Par M. Alph. de La Martine [sic], membre de l’Académie française (Paris, Ch. Gosselin et Furne, 1835, 4 vol. in-18, 5 gravures et 2 cartes).

Jocelyn. Épisode. Journal trouvé chez un curé de village. Par Alphonse de Lamartine (Paris, Furne et Charles Gosselin, 1836, 2 vol. in-8). Véritable édition originale.

Jocelyn. Épisode. Journal trouvé chez un curé de village ; par Alphonse de Lamartine. Édition originale (Paris, Charles Gosselin et Furne, 1836, 2 vol. in-18). Édition destinée à l’Étranger.

Jocelyn. Épisode. Journal trouvé chez un curé de village, par Alphonse de Lamartine (Paris, Charles Gosselin et Cie et Furne et Cie, 1836, 3eédition, 2 vol. in-8).

Jocelyn, épisode. Journal trouvé chez un curé de village. Par Alphonse de La Martine [sic] (Paris, Gosselin et Furne et compagnie, 1836, 2 vol. in-32).

Jocelyn. Épisode. Par A. de Lamartine (Paris, Charles Gosselin et Furne et Cie, 1841, gr. in-8, 12 pl. h.-t. gravées sur bois, vign. sur bois dans le texte).

Discours prononcés à la Chambre par M. de Lamartine, député du Nord. 1835-1836 (Paris, Charles Gosselin et Cie, 1836, in-8).

La Chute d’un ange, épisode par Alphonse de Lamartine (Paris, Charles Gosselin et W. Coquebert, 1838, 2 vol. in-8). Véritable édition originale.

La Chute d’un ange, épisode, par Alphonse de Lamartine. Édition originale (Paris, Charles Gosselin et W. Coquebert, 1838, 2 vol. in-18). Édition destinée à l’Étranger.

La Chute d’un ange. Épisode par Alphonse de Lamartine (Paris, Charles Gosselin, 1839, 7eédition, 2 vol. in-32).

Recueillements poétiques, par Alphonse de Lamartine (Paris, Charles Gosselin, 1839, in-8). Véritable édition originale.

Recueillements poétiques, par Alphonse de Lamartine. Édition originale (Paris, Charles Gosselin, 1839, in-18). Édition destinée à l’Étranger.

Vues, discours et articles sur la question d’Orient, par Alphonse de Lamartine, membre de la Chambre des députés (Paris, Charles Gosselin et Furne et Cie, 1840, in-8).

Mélanges poétiques et discours, par Alphonse de Lamartine (Paris, Charles Gosselin et Furne et Cie, 1840, in-32).

Œuvres d’Alphonse de Lamartine (Paris, Jules Boquet, Ch. Gosselin et Urb. Canel, 1826, 2 vol. in-8, portr., 5 pl. h.-t.).

Œuvres de M. de Lamartine, membre de l’Académie française (Paris, Charles Gosselin et Furne, 1832, 4 vol. in-8).

Œuvres complètes de M. A. de Lamartine, de l’Académie française. Édition nouvelle (Paris, Charles Gosselin et Furne, 1834, 4 vol. in-8).


Photographie B.n.F.

Œuvres complètes de Lamartine (Paris, Charles Gosselin et Furne, 1836-1840, 13 vol. in-8, 3 portr., 30 pl. h.-t., 6 pl. repliées de musique h.-t., 2 cartes et 1 tableau replié h.-t.).

Œuvres complètes de M. de Lamartine (Paris, Charles Gosselin, Furne et Cie et Pagnerre, 1845, 8 vol. in-18).

Œuvres complètes de M. A. de Lamartine. Nouvelle édition illustrée de 34 belles gravures sur acier et du portrait de l’auteur (Paris, Charles Gosselin, Furne et Cie, Pagnerre, Dufour et Mulat, 1850, 6 vol. gr. in-8).

Gosselin avait été à la base de l’immense popularité de Walter Scott en France, qui était l’un des auteurs les plus demandés dans les cabinets de lecture :


 

Le Pirate, par sir Walter Scott ; traduit de l’Anglais (Paris, Charles Gosselin et Ladvocat, 1822, 4 vol. in-12).

Vie de Napoléon Buonaparte, empereur des Français, précédée d’un tableau préliminaire de la Révolution française ; par sir Walter Scott (Paris, Treuttel et Würtz et Charles Gosselin, et Strasbourg, Treuttel et Würtz, 1827, 9 vol. in-8).

Vie de Napoléon Buonaparte, empereur des Français, précédée d’un tableau préliminaire de la Révolution française, par sir Walter Scott (Paris, Charles Gosselin, Treuttel et Würtz et A. Sautelet et Cie, 1827, 18 vol. in-18, portr.).

 


Œuvres complètes de sir Walter Scott (Paris, Charles Gosselin et A. Sautelet et Co, 1826-1833, 84 vol. in-18, 1 carte d’Ecosse, 29 cartes et 88 vign. h.-t.). 

Gosselin avait été l’éditeur des Œuvres de Fenimore Cooper :

Œuvres complètes de J. Fenimore Cooper (Paris, Charles Gosselin, Mame et Delaunay-Vallée et A. Sautelet et Cie, 1827-1830, 27 vol. in-18, 27 front. et 27 vign. gravés par Alfred et Tony Johannot, 8 cartes).

Œuvres de Fenimore Cooper, traduites par A. J. B. Defauconpret, avec des notes (Paris, Furne, Charles Gosselin, Perrotin et Pagnerre, 1836-1852, 30 vol. in-8, 60 gravures h.-t., 1 portr. et 9 cartes coloriées).

À la fin de 1828, Gosselin était devenu le seul éditeur de Victor Hugo :

Odes et ballades, par Victor Hugo (Paris, Charles Gosselin et Hector Bossange, 1829, 4eédition, 2 vol. in-8, 2 front.).

Bug-Jargal, par Victor Hugo (Paris, Charles Gosselin et Hector Bossange, 1829, 3eédition, 3 vol. in-12).


 

Les Orientales, par Victor Hugo (Paris, Charles Gosselin et Hector Bossange, 1829, in-8, front.).

Les Orientales, par Victor Hugo(Paris, Charles Gosselin et Hector Bossange, 1829, 2eédition, in-18, 1 gravure).

Le Dernier Jour d’un condamné (Paris, Charles Gosselin et Hector Bossange, 1829, in-12, 1 pl. repliée).

Le Dernier Jour d’un condamné (Paris, Charles Gosselin et Hector Bossange, 1829, 3eédition, in-12, 1 pl. h.-t.).

Un des 275 exemplaires du premier tirage, reliure de Cuzin : 54.830 €
Jonkers Rare Books, Henley on Thames, Oxon, Royaume-Uni

 


Notre-Dame de Paris (Paris, Charles Gosselin, 1831, 2 vol. in-8). Les seconde, troisième et quatrième éditions ont paru sous la même date.

Notre-Dame de Paris (Paris, Charles Gosselin, 1831, 5eédition, 4 vol. in-12).

Gosselin avait été aussi l’éditeur d’Alfred de Vigny :

Poëmes, par M. le comte Alfred de Vigny, auteur de Cinq-Mars (Paris, Charles Gosselin, Urbain Canel et Levavasseur, 1829, 2eédition, in-8).

Cinq-Mars, ou Une Conjuration sous Louis XIII, par le comte Alfred de Vigny (Paris, Charles Gosselin, 1829, 4eédition, 4 vol. in-12).

Cinq-Mars, ou Une Conjuration sous Louis XIII ; par le comte Alfred de Vigny (Paris, Charles Gosselin et Levavasseur, 1833, 5eédition, 2 vol. in-8).

Paris – Élévation, par M. le comte Alfred de Vigny, auteur de Cinq-Mars, d’Éloa, etc. (Paris, Charles Gosselin, 1831, in-8).

La Maréchale d’Ancre, drame, par M. le comte Alfred de Vigny, auteur de Cinq-Mars, des Poëmes antiques et modernes, du More de Venise, etc., etc. (Paris, Charles Gosselin et Barba, 1831, in-8, 1 lithographie de Tony Johannot hors-texte).

Photographie B.n.F.

Les Consultations du Docteur-Noir. - Stello ou les Diables bleus (Blue devils). Par le comte Alfred de Vigny. Première Consultation (Paris, Charles Gosselin et Eugène Renduel, 1832, in-8, 3 vignettes de Tony Johannot gravées sur bois).

Les Consultations du Docteur-Noir. Stello ou les Diables bleus (Blue devils), par le comte Alfred de Vigny. Première consultation (Paris, Charles Gosselin, 1833, 2eédition, 2 vol. in-12, 3 vignettes de Tony Johannot).

Les Consultations du Docteur-Noir. Stello, par le comte Alfred de Vigny. Première consultation (Paris, Charles Gosselin et Ce, 1836, 3eédition, in-8, 3 vignettes de Tony Johannot gravées sur bois).

En 1834, Balzac avait quitté Gosselin pour un nouvel éditeur, Edmond Werdet (1793-1870), 18 rue des Quatre Vents [VIe] :

 

Photographie B.n.F.

La Peau de chagrin, roman philosophique, par M. de Balzac (Paris, Charles Gosselin et Urbain Canel, 1831, 2 vol. in-8, 2 vign. de Tony Johannot, 900 ex.).

Romans et contes philosophiques, par M. de Balzac (Paris, Charles Gosselin, 1831, in-8, 2eédition, 3 vol. in-8, 3 vign. de Tony Johannot).

Nouveaux Contes philosophiques, par M. de Balzac (Paris, Charles Gosselin, 1832, in-8, 1 vign. de Tony Johannot).

Les Cent Contes drolatiques colligez ès abbaïes de Touraine et mis en lumière par le sieur de Balzac pour l’esbattement des pantagruelistes et non aultres. Premier [Deuxième] Dixain (Paris, Charles Gosselin, 1832-1833, 2 vol. in-8).

Histoire intellectuelle de Louis Lambert, par M. de Balzac [Fragment extrait des Romans et contes philosophiques] (Paris, Charles Gosselin, 1833, in-12).

George Sand

Gosselin n’avait publié que deux rééditions de George Sand ; leurs relations s’étaient arrêtées en 1836 :

Indiana, par G. Sand(Paris, Charles Gosselin, 1833, 4eédition, 2 vol. in-8, 2 vign. de Tony Johannot).

Valentine, par G. Sand (Paris, Charles Gosselin, 1833, 3eédition, 2 vol. in-8, 2 vign. de Tony Johannot).

Gosselin avait été encore l’éditeur de Chateaubriand et d’Eugène Sue :

Essai sur la littérature anglaise, et considérations sur le génie des hommes, des temps et des révolutions, par M. de Chateaubriand (Paris, Charles Gosselin et Furne, 1836, 2 vol. in-8).

Photographie Librairie ancienne Richard, Nantes

Le Paradis perdu, de Milton. Traduction nouvelle par M. de Chateaubriand (Paris, Charles Gosselin et Furne, 1836, 2 vol. in-8).

Lautréamont, par Eugène Sue (Paris, Charles Gosselin et Cie, 1838, 2 vol. in-8, 2 vign. gravées sur bois et 2 pl. repliées).

Arthur, par Eugène Sue (Paris, Charles Gosselin, 1838-1839, 4 vol. in-8).

Arthur, par Eugène Sue, avec un jugement littéraire par M. Sainte-Beuve (Paris, Charles Gosselin, 1840, 2 vol. in-18).

Deleytar, par Eugène Sue (Paris, Charles Gosselin, 1839, 2 vol. in-8).

Le Marquis de Létorière, par Eugène Sue (Paris, Charles Gosselin, 1840, in-8).

Jean Cavalier ou les Fanatiques des Cévennes, par Eugène Sue (Paris, Charles Gosselin, 1840, 4 vol. in-8).

Deux histoires 1772-1810, par Eugène Sue (Paris, Charles Gosselin, 1840, 2 vol. in-8).

Le Commandeur de Malte, par Eugène Sue (Paris, Charles Gosselin, 1841, 2 vol. in-8).

Mathilde. Mémoires d’une jeune femme, par Eugène Sue (Paris, Charles Gosselin, 1841, 6 vol. in-8).

Mathilde. Mémoires d’une jeune femme, par Eugène Sue (Paris, Charles Gosselin et Garnier frères, 1844-1845, 2 vol. gr. in-8, front. et 67 pl. h.-t. gravées sur bois).

Le Morne au diable, ou l’Aventurier, par Eugène Sue (Paris, Ch. Gosselin, 1841, 2 vol. in-8).

Thérèse Dunoyer, par Eugène Sue (Paris, Charles Gosselin, 1842, 2 vol. in-8).

Les Mystères de Paris. Par Eugène Sue (Paris, Charles Gosselin, 1842-1843, 10 vol. in-8).

Les Mystères de Paris, par Eugène Sue (Paris, Charles Gosselin et Garnier frères, 1843-1844, 4 vol. gr. in-8, 81 pl. h.-t. et vign. sur bois in-texte).

Paula Monti ou l’Hotel Lambert, histoire contemporaine ; par Eugène Sue (Paris, Charles Gosselin, 1842, 2 vol. in-8).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


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