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Le dilemme de Maurice Lebarbier de Tinan (1842-1918) : collectionner des livres ou des bois sculptés ?

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Contrairement à la pratique d’un trop grand nombre de mes illustres prédécesseurs, à l’interprétation fertile et volontiers directive, je ne rapporte ici, comme ailleurs, que les dates, noms et prénoms trouvés dans les actes originaux de l’état civil.

Les ancêtres de Maurice Lebarbier de Tinan firent leur chemin dans l’administration des finances. La famille Barbier ou Le Barbier, puis Lebarbier de Tinan, était représentée vers la fin du XVIIe siècle par Nicolas Lebarbier [alias Jacques Barbier], qui serait né à Pontoise [Val-d’Oise] vers 1670, conseiller du Roi et receveur des finances à Pont-Audemer [Eure], où il épousa Anne de Tinan, fille de Jacques de Tinan, seigneur des Mares, dont le nom fut relevé par les Barbier au début du XIXe siècle faute de postérité mâle.

Leur fils Jean-François Barbier, né le 21 septembre 1698, fut baptisé le 27 en l’église Notre-Dame-du-Pré [ou du Sépulcre] de Pont-Audemer.


 

« L’église Notre-Dame-du-Pré, à Pont-Audemer, était un joli monument du XIIesiècle, d’un style simple et excellent, assez bien conservé. Elle servait, depuis le commencement de ce siècle, de magasin à écorces. Elle a été vendue l’an dernier, et le nouveau propriétaire, sans doute égaré par une fausse esthétique, lui a fait subir les mutilations suivantes : le toit a été enlevé ; les murs, les colonnes et les chapiteaux ont été grattés ; quelques chapiteaux, la plupart des corbeaux sculptés que M. Canel signalait, en 1838 [Bulletin monumental, p. 390], avec raison, comme remarquables, ont été descellés, et l’on s’en est servi pour édifier, dans le jardin voisin du propriétaire, - un jardin d’usine, - une construction très bizarre, qui ressemble assez aux murailles d’un château de dominos. Faire de fausses ruines avec des vraies, cette opération, qui aurait comblé de joie Bouvard et Pécuchet, s’il leur eût été donné de s’y livrer, a été accomplie à Pont-Audemer, en 1893, sans soulever d’objection. »

(Charles-Victor Langlois. « Notre-Dame-du-Pré, à Pont-Audemer ». In Bibliothèque de l’École des chartes, 1893, t. 54, p. 790-791)


 

Jean-François Barbier [alias Jean-Joseph Barbier], d’abord sous-lieutenant au régiment de Navarre, devint receveur des finances à Strasbourg où un oncle l’avait appelé en lui assurant la survivance de sa charge. Il épousa en premières noces, à Thann [Haut-Rhin], le 25 avril 1730, Marie-Élisabeth de Schwilgué, née à Thann le 24 juillet 1712 et décédée prématurément au même lieu le 22 juillet 1735. Le 11 mars 1737, il épousa en secondes noces, en l’église Saint-Pierre-le-Jeune de Strasbourg, une cousine de sa première femme, Françoise-Élisabeth Grau, née sur cette paroisse le 4 juin 1713. Ils eurent un fils unique, Jean-Jacques-François-Théodose [alias Jean-Jacques-Théodose], né le 11 janvier 1738 sur la paroisse Saint-Étienne.

Jean-Jacques Barbier

 

Jean-Jacques-Théodose Barbier, conseiller du Roi, épousa à Belfort, le 13 août 1765, Marie-Françoise-Xavière Noblat, née à Belfort le 27 décembre 1749, fille de Anne-Appolonie Schwilgué (1717-1797) et de François-Bernardin Noblat (1714-1792), commissaire des guerres et des limites du Rhin, prévôt de Belfort, dont la bibliothèque était répartie entre son château de Sévenans [Territoire de Belfort] et son hôtel à Belfort [ancien hôtel de Duras, 4 place des Bourgeois, École Jules Heidet]. 

Xavière Noblat


Jean-Jacques-Théodose Barbier, devenu commissaire des guerres à Strasbourg en 1768, publia quelques traductions et travaux scientifiques et fut président de la Société des Amis de la Constitution à Strasbourg en 1790.

Jean-Marie Barbier
par Amélie d'Autel (1820)

 

Le fils de Jean-Jacques-Théodose Barbier, Jean-Marie Barbier, est né à Strasbourg, sur la paroisse Saint-Étienne, le 18 avril 1771. 

Marguerite Deris


Elève commissaire des guerres en 1788, commissaire des guerres en 1792, il demeurait à Paris, 465 rue Sainte-Croix, section de la place Vendôme, quand il épousa, le 14 frimaire An IV [5 décembre 1795], Marguerite Deris, née le 15 octobre 1780 à Charenton-Saint-Maurice [Saint-Mandé depuis 1790, Val-de-Marne], fille de Auguste Deris, négociant demeurant à Paris [IVe], rue des Écrivains [disparue en 1856]. Sous-inspecteur aux Revues en l’An VIII et inspecteur en 1813, il devint chef de division au ministère de la Guerre. Il fut autorisé à prendre le nom de Lebarbier de Tinan, par jugement du Tribunal de première instance de Strasbourg du 5 novembre 1813. Chevalier de l’Ordre royal et militaire de Saint-Louis, il fut fait chevalier de la Légion d’honneur en 1804, officier en 1814 et commandeur en 1825. Devenu intendant militaire, il fut créé baron héréditaire par lettres-patentes du 25 février 1830, avec règlement d’armoiries : « D’azur, au chevron d’or, accompagné en chef de deux quintefeuilles du même, percées de gueules, et en pointe, d’une tête de cerf contournée et arrachée d’or ». Il mourut à Paris, 18 rue de la Ferme des Mathurins [IXe], le 17 novembre 1831. Son épouse décéda à Paris le 25 juillet 1847.

Leur fils Marie-Joseph-Alfred Lebarbier de Tinan est né à Paris le 7 novembre 1808. Il fut d’abord percepteur à Menars [Loir-et-Cher], puis receveur particulier des finances dans plusieurs petites villes.

« Dans chaque chef-lieu d’arrondissement, se trouve un receveur particulier dans la caisse duquel les percepteurs de sa circonscription viennent verser, deux fois par mois, les sommes qu’ils ont recouvrées. Le receveur particulier centralise aussi les produits des recouvrements opérés dans l’arrondissement, par les diverses administrations financières de l’Etat, contributions indirectes, douanes, postes, forêts. Les receveurs particuliers reçoivent un traitement fixe […]. Ils ont droit, en outre, à des remises proportionnées au chiffre de leurs recettes. »

(Annales de l’Assemblée nationale. Paris, 1873, t. XIX, « Annexes », p. 11) 

Mercédès Merlin

 

Alors qu’il était receveur particulier des finances à Briançon [Hautes-Alpes], il épousa, à Paris, le 23 avril 1834, Marie de la Mercédès-Augusta Merlin, née le 23 août 1814 à Commenchon [Aisne] : elle était la fille de l’illustre défenseur de Mayence [Allemagne], le député Antoine Merlin (1762-1833), dit « de Thionville » [pour le distinguer du député Philippe-Antoine Merlin (1754-1838) dit « de Douai »], et de Amélie-Charlotte de Lepel (1778-1825) ; son tuteur était son oncle, le lieutenant-général Christophe-Antoine Merlin (1771-1839), époux de Maria de la Mercédès Santa-Cruz y Montalvo (1789-1852).

De 1839 à 1844, à Château-Chinon [Nièvre], Marie-Joseph-Alfred Lebarbier de Tinan a exercé cumulativement, avec les fonctions de receveur des finances, la profession de banquier. Nommé receveur des finances à Rambouillet, il fut destitué en 1849 pour avoir visité Armand Barbès (1809-1870) dans le sombre donjon de la prison de Vincennes, où « le Bayard de la démocratie » avait été emprisonné le 15 mai 1848. Il acheta alors, dès 1850, une fabrique de papier à Angoulême, qui occupa 400 ouvriers.

Au mois de juin 1862, la ville d’Angoulême fut le théâtre d’une lutte électorale assez animée à l’occasion de la nomination d’un membre du Conseil général. Trois candidats étaient sur les rangs : Angel Albert, fils de l’ancien député de la Charente ; Pierre-Jules Gignac, médecin et maire de Champniers, soutenu par l’administration ; et Marie-Joseph-Alfred Lebarbier de Tinan, membre du Conseil municipal, juge au Tribunal de commerce, « homme très considéré et démocrate sincère ». Aucun des candidats n’ayant obtenu la majorité au premier tour de scrutin, on a dû recommencer l’épreuve. Un assez grand nombre d’amis de Lebarbier de Tinan, désespérant du succès de sa candidature, firent triompher celle d’Albert en reportant sur lui leurs suffrages.

Marie-Joseph-Alfred Lebarbier de Tinan mourut le 19 décembre 1876, 19 rue Oudinot, à Paris [VIIe]. Son épouse, devenue l’amie de George Sand, décéda le 11 décembre 1891, 62 rue de Provence [IXe] : son décès fut déclaré par son fils Maurice Lebarbier de Tinan, rentier demeurant alors 42 rue Cambon, et Léon Conquet, libraire 5 rue Drouot ; 



ses obsèques eurent lieu à l’église de la Trinité le lundi 14 décembre et elle fut inhumée dans le caveau de son père, au cimetière du Père Lachaise [Division 29].

 

Eugène-Jean-Marie-Maurice-Théodose [alias Théodore] Lebarbier de Tinan, fils de Marie-Joseph-Alfred Lebarbier de Tinan et de Marie de la Mercédès-Augusta Merlin, naquit à Château-Chinon, le 5 septembre 1842. Il était le neveu du vice-amiral Marie-Charles-Adelbert Lebarbier de Tinan. Le 27 février 1873, à Paris [XVIe], alors commis d’agent de change, il épousa Marie-Valentine Derval, née à Argagnon [Pyrénées-Atlantiques], fille de Justine Derval, mère célibataire.

 

Maurice Lebarbier de Tinan était « un amateur de haut goût, bien connu par son amour pour les exemplaires di primo cartello, pour les belles reliures, les romantiques les plus illustres, les plus étranges et les plus impossibles » (Paul Eudel. « L’Hôtel Drouot et la curiosité ». In Le Figaro, mardi 13 janvier 1885, p. 2). 

88 rue de l'Université
Photographie Eugène Alget

Il était expert près les tribunaux pour les ameublements, les objets d’art et les tapisseries, et demeurait à Paris, 88 rue de l’Université [VIIe], où habita Lamartine en 1848.




 

Maurice Lebarbier de Tinan s’était fait faire deux ex-libris : l’un [31 x 22 mm] représente un satyre appuyé contre un arbre et debout sur une banderole portant la devise « FAIRE SANS DIRE », qui tient un écu de fantaisie aux initiales entrelacées « M T » ; l’autre, avec la légende « EX-LIBRIS LEBARBIER DE TINAN », représente un satyre debout sur une banderole portant la devise « FAIRE SANS DIRE », qui tient un écu de fantaisie à ses armes.

Maurice Lebarbier de Tinan vendit ses livres pour former une collection de bois sculptés, d’outils en fer et en bois et autres objets variés.

La vente eut lieu en 4 vacations, du lundi 9 au jeudi 12 mars 1885, à l’hôtel Drouot : Catalogue d’un joli choix de livres anciens et modernesen très belle condition de reliurecomposant la bibliothèque de M. L. de T*** [Lebarbier de Tinan] (Paris, Ch. Porquet, 1885, in-8, VIII-140 p., 481 lots). Elle rapporta 76.520 francs. On n’avait jamais vu les romantiques obtenir des prix supérieurs à ceux de cette vente : les éditions originales des œuvres de Victor Hugo, entre autres, firent des prix élevés.


 

« C’est un fanatique de l’école de 1830. Il a pour Victor Hugo une passion véritable, comme bien d’autres bibliophiles que Jules Janin a entraînés à sa suite. […]

M. de Tinan n’est pas de ceux qui collectionnent indifféremment toutes les premières œuvres du maître. Il ne recherche que les plus rares : les Odes par exemple, les Orientales, les Feuilles d’automne, Han d’Islande, Notre-Dame et comme pièces de théâtre Angélo et Marie Tudor. Encore faut-il que ces livres n’aient été ni coupés, ni rognés, ni lavés, ni salis par des pouces maladroits. […]

Mais si grand que fut son goût pour l’école de Victor Hugo, M. Lebarbier de Tinan ne s’est pas cantonné dans les romantiques : les livres anciens trouvent encore une place importante dans sa bibliothèque ; sans cela il n’eût pas été reconnu bibliophile par tous les gens de goût. […]

La théologie y est représentée par de magnifiques Provinciales portant sur les plats les armes du comte d’Hoym, - un bibelot charmant ! – l’histoire naturelle par ce délicieux volume du Chroa Genesie ou Génération des couleurs, aux armes de la marquise de Pompadour ; les beaux-arts par un superbe Almanach-iconologique, orné des figures de Gravelot, de premier tirage, avec leur explication, et surtout par la Misère de la guerre, de Jacques Callot, un recueil de sièges, de batailles et de férocités qui devrait être sur la table du conseil à l’Élysée le jour où on y parle du Tonkin. Ce volume contient une suite d’épreuves d’un premier état non décrit et passe pour une grande rareté.

Tout aussi rares sont les Fables nouvelles, de Dorat, qui figurent au chapitre de la poésie à côté des Œuvres de Clément Marot, des Satires de Régnier et des Fables de La Fontaine.

Le Dorat avec les tirages hors texte est le seul à peu près complet qui soit connu avec celui que possède M. Paillet. M. Lebarbier de Tinan a mis vingt ans à réunir cette série. C’est un véritable joyau, comme le Montaigne relié en vélin, avec quatre pages d’envoi d’auteur, de la bibliothèque de M. de Lignerolles.

 

Montaigne disait : “ Les livres sont la meilleure nourriture de l’esprit ”, mais il ne défendait pas cependant aux bibliophiles d’aimer la bonne chère : aussi la cuisine a-t-elle sa place dans le catalogue qui nous occupe avec Grimod de la Reynière, Brillat-Savarin, les calendriers nutritifs, les traités sur les indigestions, l’Art de ne jamais déjeuner chez soi et de dîner toujours en ville, les différents manuels des amateurs de café, huitres, melons, truffes, et de l’amateur de fromages. Quel régal pour les gourmands et les gourmets littéraires !

Que dire maintenant du Paul et Virginie, édition originale tirée sur papier vélin d’Essonnes, et ornée des figures de Moreau et de Vernet ? Quand M. Lebarbier le porta à Trautz-Bauzonnet pour le faire habiller, il choisit un maroquin bleu d’une adorable couleur que le grand relieur appela dans la suite le bleu de Tinan[…].

 

Dans la section ancienne, que j’ai seulement effleurée, il en est d’autres qui mériteraient mieux qu’une mention. Mais je me contenterai de dire qu’ils portent les armes de Marie-Thérèse de Savoie, de Louis XV, de Madame Adélaïde de France, sœur de Louis XVI, de Lamoignon, de de Thou, et qu’ils ont été recouverts par les premiers maroquiniers du temps.

Et à ce sujet, s’il vous tombe sous la main un petit volume portant comme ex libris un satyre armé pour la guerre d’amour avec cette devise discrète au pied d’un chêne : Faire sans dire, n’hésitez pas à le prendre. C’est la marque de M. Lebarbier de Tinan, un homme mystérieux qui raffole des choses macabres. Le croiriez-vous ? Il vend ses livres pour se consacrer à cette collection bizarre. Comme Henri III, il aime les têtes de mort. Il est passionné pour les squelettes en bois, les tibias en bronze et les crânes en ivoire sculpté du quinzième siècle. […]

M. Lebarbier de Tinan aime encore passionnément les vieux cuirs. Il soutient avec juste raison que les relieurs du seizième siècle étaient des gainiers de première force. […]

Mais M. Lebarbier de Tinan est aussi et surtout un homme d’esprit. Il a le trait brillant et la pointe facile. Je lui demandais naguère pourquoi il ne faisait partie d’aucune des deux sociétés de bibliophiles.

-          C’est que, me répondit-il avec un malin sourire, pour en faire partie, il faut avoir vendu ses livres.

A ce compte-là, M. Lebarbier de Tinan sera demain du petit cénacle. Il en est digne assurément.

 

PRIXPRINCIPAUX. -  Les Provinciales, de Pascal, 1684, reliées en maroquin bleu, aux armes du comte d’Hoym, 2,500 francs.

Les Métamorphoses, d’Ovide, 1767-1771, avec vignettes et culs-de-lampe, par Boucher, Moreau, Eisen, Gravelot, Monnet, 1,450 francs.

Les Fables, de Dorat, reliées en maroquin vert par Cuzin, et avec des épreuves avant la lettre, 6,100 francs.

Les Contes, de La Fontaine, édition des Fermiers généraux, 1762, 2,110 francs.

Les Amours de Daphnis et Chloé, édition dite du Régent, aux armes de Ch.-Fr. de Montmorency, duc de Luxembourg, et de N. de Colbert-Seignelay, sa femme, 1,315 francs.

Paul et Virginie, de Bernardin de Saint-Pierre, sur papier vélin d’Essonnes, avec épreuves avant la lettre, relié en maroquin bleu, par Trautz-Bauzonnet, 3,000 francs.

Les Grâces, par l’abbé Massieu, 1769, dans une reliure en maroquin orange de Trautz-Bauzonnet, et avec des épreuves en double état et avant la lettre, 1,325 francs.

Annales du règne de Marie-Thérèse, aux armes de Marie-Thérèse de Savoie, comtesse d’Artois, 1775, exemplaire en grand papier, 1,600 francs.

Dans la partie moderne :

Les Contes rémois, par le comte de Chévigné [sic], sur papier de Hollande, dans une reliure en maroquin bleu de Cuzin, 1,030 francs.

Les Châtiments, de Victor Hugo, 1853, reliure en maroquin rouge janséniste de Thibaron, 510 francs.

Marion Delorme [sic], de Victor Hugo, édition originale, reliure de Cuzin, 430 francs.

Marie Tudor, du même auteur, édition originale, reliure de Cuzin, 420 francs. »

 

(Paul Eudel. L’Hôtel Drouot et la Curiosité en 1884-1885. Paris, G. Charpentier et Cie, 1886, p. 279-285)  

 

Le fils de Maurice Lebarbier de Tinan et de Valentine Derval, Jean Lebarbier de Tinan, était né à Paris [VIIe], 16 rue de l’Université, le 19 janvier 1874. Il entra dans le monde littéraire en publiant Un document sur l’impuissance d’aimer (Paris, Librairie de l’Art indépendant, 1894, in-12, front. de Félicien Rops, 310 ex.), tandis qu’il était à l’École d’agronomie de Montpellier [Hérault]. Toxicomane, il mourut prématurément le 18 novembre 1898 et fut inhumé dans le caveau de son arrière-grand-père maternel, Antoine Merlin « de Thionville », au cimetière du Père Lachaise [Division 29].


 

Maurice Lebarbier de Tinan est décédé à Tours [Indre-et-Loire], 17 rue Nationale, le 22 juillet 1918 et fut inhumé auprès de sa mère, dans le caveau de son grand-père maternel, Antoine Merlin « de Thionville », au cimetière du Père Lachaise [Division 29].



N° 9. Frontispice pour l’Impuissance d’aimer, de Jean de Tinan.
Dessin, plume et crayon avec lavis d’encre de Chine. Signé. 1.360 fr.

 

Les vendredi 7 et samedi 8 mars 1919, sa collection d’objets d’art fut dispersée à l’Hôtel Drouot, salle n° 10 : Catalogue des objets d’art, bois sculptés, cuirs – objets variés – armes – outils – faïences – porcelaines – tapisserie – étoffes – tableaux – dessins – livres, principalement des XVe et XVIe siècles, dessin - estampes & autographes, par F. Rops, composant la collection de feu M. Lebarbier de Tinan (Paris, s. n., 1919, in-8, 45-[1] p. dont 1 pl., 335 lots, 4 pl. h.-t. ), dont Dessins et Estampes modernes [17 lots = 5,07 %], Tableaux [9 lots = 2,68 %], Livres [14 lots = 4,17 %], Cuirs [30 lots = 8,95 %], Objets variés [47 lots = 14,02 %], Armes [8 lots = 2,38 %], Outils en fer et en bois [56 lots = 16,71 %], Céramique [22 lots = 6,56 %], Sculptures [20 lots = 5,97 %], Bois sculptés [78 lots = 23,28 %], Tapisseries. Étoffes [12 lots = 3,58 %], Meubles et Sièges [22 lots = 6,56 %].

 

Valentine Derval mourut le 10 juin 1923, en son domicile du 88 rue de l’Université, et fut inhumée dans le caveau Derval, au cimetière du Père Lachaise. Sa collection d’objets d’art fut vendue le 21 novembre 1923, à l’Hôtel Drouot, salle n° 11 : Catalogue des objets d’art et de curiosité, tableaux, dessins, gravures, livres, faïences, porcelaines, grès, argenterie, bronzes, cuivres, étains, objets variés. Meubles et sièges. Tapisseries anciennes (Paris, s. n., 1923, in-8, 19-[1 bl.] p.).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  


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