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Channel: Histoire de la Bibliophilie
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La Librairie selon les Dorbon

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Vadans (1900)
Les Dorbon sont originaires de Vadans [Jura], dans le val d’Arbois, sur la rive droite de la Cuisance, où ils étaient cultivateurs et vignerons. Vers le milieu du XVIIIe siècle, une branche s’installa à 3 km au nord-ouest, au village de Molamboz.

Jean-Claude-Théodore Dorbon y est né le 12 novembre 1845, dans la maison de ses grands-parents paternels, située au lieu-dit « le quart des Côtes ».

Molamboz (2020)
Le village de Molamboz, bâti en amphithéâtre sur le revers occidental d’un mamelon qui s’incline sur la vallée de la Cuisance, comptait alors 340 habitants ; les habitations, ombragées d’arbres, étaient groupées, très grandes, bien construites en pierre et couvertes en tuiles plates ou creuses ; construit sur la pente de l’éminence du village, l’ancien château, acheté par la commune en 1843, renfermait la mairie, le presbytère, le logement de l’instituteur et la salle d’étude.


Théodore Dorbon était l’aîné d’Antoine Dorbon (1816-1884) et de Jeanne Boisvert (1824-1890), mariés à Molamboz le 3 février 1845. Antoine Dorbon était le benjamin – et 2ejumeau - des neuf enfants de Jean-François Dorbon (1780-1853) et de Françoise Vercez (1775-1846), mariés à Molamboz le 10 ventôse An VII [28 février 1799].

Cour du 13 rue Visconti, avec la célèbre vigne de Racine (1875)
Arrivé à Paris, Théodore Dorbon était devenu libraire. Il habitait au 13 rue Visconti [VIe, détruit en 1942] – longtemps considéré comme la dernière maison habitée par Racine, alors que celui-ci est mort au 24 de la même rue – quand, le 21 juin 1877, il épousa Hélène-Étiennette-Jeanne-Henriette Pichegru, née à Spa [Belgique] le 14 décembre 1853, fille de Pierre-Louis-Altème Pichegru et de Henriette-Gérardine Prinsen.

20 rue Bonaparte (avril 2019)


Le 10 juillet suivant, il déclara la fondation de sa librairie au 20 rue Bonaparte [VIe] et employa son frère cadet Henri, né le 9 février 1855 à Molamboz, pour le seconder. Ses collègues Joseph-Alfred Gougy (1830-1890), 42 rue Mazarine, et Adolphe-Aimé Patay (1835-1923), 10 rue Bonaparte, spécialisé dans la littérature chansonnière, étaient alors ses amis intimes.

In Physiologie des quais de Paris, p. 275
« Il y a déjà plusieurs années est mort, rue Bonaparte, dans la maison du libraire Leroux, M. le vicomte de Lastic Saint-Jal. Cet éclat de la vieille roche s’était fait bouquiniste en chambre et trouvait le moyen de gagner quelque argent. Chaque après-midi, il courait dans Paris, visitant les marchands de bric-à-brac, les marchands de papier, les pensions, les couvents même, où son nom lui donnait ses entrées. Il promettait des commissions aux intermédiaires, et offrait directement ses services aux amateurs désireux de se défaire de leurs livres, précieux ou non. Il arrivait ainsi à avoir tous les jours chez lui une quantité de livres nouveaux, que les bouquinistes allaient visiter le matin. […]
Il était très prodigue de détails sur son origine, sa vie et ses travaux. Il aimait à raconter qu’en Angleterre, il était considéré comme un des plus grands savants français, que ses fouilles et les travaux qu’elles avaient provoqués avaient relégué au second plan Boucher de Perthes et le marquis de Nadaillac. Pour peu qu’on poussât au delà la conversation, on apprenait qu’il était le plus grand jour d’échecs de France, et que, pendant un temps, il avait fait courir tout Paris au café de la Régence. A l’entendre, il rendait aux personnes à qui il voulait bien faire l’honneur de vendre des livres, des services inestimables. “ N’avait-il pas fait la fortune de Dorbon, alors libraire rue Bonaparte, contribué à celle de Rouquette et de Fontaine, sans oublier Morgand ? – Quant à ce pauvre Dumaine, le libraire militaire, il est trop évident que, sans M. de Lastic, il n’aurait jamais pu se tirer d’affaire.” » [sic]
(Octave Uzanne. Physiologie des quais de Paris. Paris, May et Motteroz, 1893, p. 273-276)

6 rue de Seine (1867)
Photographie Charles Marville
La librairie de Théodore Dorbon, dit « Dorbon père », fut transférée en 1890 au 6 rue de Seine [VIe], où avait exercé autrefois Jean-Baptiste Le Normant (1765-1832), imprimeur-libraire, ami et éditeur de Chateaubriand, puis son fils : « Librairie ancienne et moderne de livres rares et d’occasion. Littérature, histoire, archéologie, beaux-arts, architecture. Livres à gravures. Catalogues mensuels à prix marqués. Achat de bibliothèques au comptant ». À partir de 1892, la librairie eut comme voisin, au niveau du n° 8 qui n’existait pas, un éditeur de photographies, A. Foncelle. Quotidiennement, Théodore Dorbon faisait, avec sa femme, la tournée des bouquinistes des quais et se rendait acquéreur de tout ce qui pouvait avoir une petite valeur sur un catalogue ; la mort prématurée de sa femme le 10 septembre 1892, dans sa 40e année, mit fin à ses excursions sur les quais. 

Dernier catalogue de "Dorbon père"
Il ne tarda pas à la rejoindre, le 14 janvier 1895, âgé de 49 ans, laissant deux fils : François-Louis, né le 26 mars 1878, âgé de presque 17 ans, et Lucien-Henri, né le 29 janvier 1882, âgé de presque 13 ans.

Dans l’attente de pouvoir succéder à leur père, leur oncle Henri Dorbon prit la direction de la Maison qu’il n’avait pas quittée depuis sa fondation. 


Ce fut Henri Dorbon qui acheta la bibliothèque de Stanislas de Guaita (1861-1897) et qui en publia le catalogue : Stanislas de Guaita et sa bibliothèque occulte (Paris, Dorbon, 1899, in-8, [3]-[1 bl.]-VI-[1]-[1 bl.]-299-[1 bl.] p. et 6 pl. h.-t., 2.227 + 10 doubles [bis] – 2 manquants = 2.235 lots), avec une « Table des noms d’auteurs, traducteurs et annotateurs et des ouvrages anonymes ».

Rue de Seine : numéros 8 et 6, de gauche à droite (1912)
Photographie Archives de Paris
En 1900, Lucien Dorbon, encore mineur [la majorité était alors à 21 ans], reprit la librairie d’ancien fondée par son père, que son oncle continuait à administrer : son voisin, Mulder, éditeur de photographies, avait succédé à Foncelle en 1895. 


La librairie possédait alors un important stock de plus de 250.000 volumes anciens et modernes en tous genres et éditait toujours un catalogue mensuel.
Le 10 octobre 1905, Lucien Dorbon épousa Marcelle-Yvonne Bernard, née le 30 novembre 1884 à Cherbourg [Manche], fille de Henri Bernard et de Marguerite-Gabrielle-Marie Lotte, receveuse des Postes : Henri Dorbon, son oncle, et Henri Raverot, son cousin, tous deux libraires 6 rue de Seine, se trouvaient parmi les témoins. Laurent Ollivier, éditeur de photographies, succéda à Mulder en 1906.
Marcelle Bernard étant décédée brutalement dans sa 22e année, le 21 juillet 1906, Lucien Dorbon se remaria, le 27 février 1908, à Brest [Finistère], à Marcelle-Rose-Marie Le Lan.


En 1912, Lucien Dorbon publia le Manuel bibliographique des sciences psychiques ou occultes(3 vol. in-8), par Albert-L[ouis] Caillet I. C. [Ingénieur Civil] (1869-1922), mais se détacha assez rapidement de l’occultisme.


En 1932, la librairie du 6 rue de Seine déménagea au 156 boulevard Saint-Germain [VIe].

Départ de Laurent Ollivier (14 octobre 1938)
 Photographie Jean Fischer-Roger-Viollet

6 rue de Seine (mai 2019)
En 1938, la Documentation photographique Roger-Viollet succéda à Ollivier et finit par occuper l’ensemble du rez-de-chaussée de l’immeuble du 6 rue de Seine.
Dans les années 1950, Pierre Berès (1913-2008) acheta la librairie du boulevard Saint-Germain, « pour les trésors qui dormaient dans la cave », mais lui conserva le nom de Lucien Dorbon, même après la mort de ce dernier, qui arriva, le 20 octobre 1960, en son domicile du 156 boulevard Saint-Germain.


Lucien Dorbon a utilisé un ex-libris [92 x 85 mm], gravé par Georges Noyon (° 1881), originaire de Cherbourg, d’après un dessin d’Alphonse Monchablon (1835-1907) : un vieux lecteur, vu de dos, au milieu de ses livres amoncelés, avec la devise « + Cherchez + et + vous + trouverez + » et la légende « Ex-Libris Lucien Dorbon ».

Portrait de Louis Dorbon (Liège, 4 juillet 1913), par Armand Rassenfosse
En 1900, Louis Dorbon, dit « Dorbon Aîné », était en stage de librairie en Angleterre. Furieux d’avoir été évincé par son frère cadet, il ne le vit plus jamais, malgré le dédommagement financier qu’il reçut. 

45 quai des Grands Augustins
En 1910, pendant les inondations, à gauche ; en 2019, à droite



Il fonda sa librairie en 1902, au 45 quai des Grands Augustins [VIe], dans un immeuble de cinq étages, construit en 1780. 

53 ter quai des Grands Augustins (14 juillet 1913)
In Le Béton armé, septembre 1913, p.131


53 ter quai des Grands Augustins (2019)


Elle fut transférée l’année suivante au 53 ter quai des Grands Augustins : « Catalogues mensuels franco sur demande, achat au comptant de livres anciens et modernes de tous genres, littérature, philosophie, sociologie, histoire, beaux-arts, blason, chasse, provinces de France, sciences occultes, livres illustrés, manuscrits avec et sans miniatures ».

Photographie Bertrand Hugonnard-Roche
En 1904, Louis Dorbon fit faire un ex-libris [70 x 53 mm], posthume, par Albert Robida (1848-1926), pour le coller sur les ouvrages de la bibliothèque de Gustave Larroumet (1852-1903) qu’il mit en vente.



(1905)
Photographie L'Oeil de Mercure



En 1908, il débuta une collection appelée « Les Bibliophiles fantaisistes », avec Nos élégances, par Marcel Boulenger :

« Dans l’état actuel de la librairie, les éditeurs français se refusent à publier tout ouvrage qui n’entre pas dans les dimensions du volume courant à 3 fr. 50 ou qui ne respecte pas les conventions les plus plates et les préjugés à la mode.
Or le Rouge et le Noir de Stendhal dépasse les dimensions du 3.50, le Hasard du Coin du Feu de Crébillon le fils les atteint difficilement, et Tribulat Bonhomet de Villiers de l’Isle-Adam ferait tomber en convulsions un très grand nombre d’éditeurs. Il semble donc que l’on puisse, avec quelque apparence de raison, offrir au public des ouvrages en dehors des séries auxquelles nous sommes habitués.
En conséquence, les Bibliophiles fantaisistes se sont proposé, à la manière des éditeurs anglais ou américains, de publier des ouvrages de formats et de genres les plus divers.
Nous avons eu le rare plaisir de voir notre initiative comprise par un certain nombre d’auteurs déjà célèbres : MM. Marcel et Jacques Boulenger, René Boylesve, François de Curel, Louis Laloy, Paul Margueritte, Nozière, Henri de Régnier, Laurent Tailhade, Jérôme et Jean Tharaud, dont nous avons publié ou publierons des œuvres avant le 1er janvier 1910.
Chacun de nos volumes est imprimé avec les caractères, le format et le papier qui nous semblent le mieux convenir au sujet. Nous arrivons ainsi à offrir à nos souscripteurs des ouvrages qui, par la manière seule dont ils sont présentés, constituent déjà des ouvrages de bibliophile.
Ils sont toujours tirés à 500 exemplaires numérotés à la presse.
Les souscripteurs s’engagent à verser une somme de 5 francs pour chaque volume qui leur est remis par la poste contre remboursement. La souscription annuelle ne s’élève jamais au-dessus de 50 francs et la Société se réserve, s’il est publié plus de dix volumes par an, de les offrir aux membres souscripteurs.
Les exemplaires non souscrits sont mis dans le commerce à un prix variable, mais qui ne s’abaisse jamais au-dessous de 7 francs 50.
Les souscription [sic] pour la première année courrent [sic] du 1eroctobre 1908. M. Eugène Marsan, administrateur de la Société (11bis rue Poussin, Paris XVIe), est chargé de les recevoir. »
(In Jacques Boulenger. Ondine Valmore. Paris, Dorbon Ainé, 1909)  



Le jour de Pâques, le dimanche 27 mars 1910, la librairie et l’appartement de Louis Dorbon, absent, furent cambriolés par ses employés.  

« Avec une audace déconcertante, des cambrioleurs se sont introduits dimanche après-midi dans l’appartement de M. Louis Dorbon, libraire, 53 ter, quai des Grands-Augustins, parti pour passer les fêtes de Pâques dans sa propriété d’Orry-la-Ville, dans l’Oise.
M. Bleynie, commissaire de police du quartier de la Monnaie, informé vers six heures du soir par des voisins que la porte du magasin était grande ouverte, se rendit aussitôt avec son secrétaire, M. Dumont, à l’endroit indiqué, et constata que tout avait été mis à sac, tant dans les magasins et bureaux du rez-de-chaussée que dans l’appartement du premier étage auquel on accède par un escalier.
Les tiroirs avaient été fracturés, les armoires et les bureaux éventrés et bouleversés. Des gravures de valeur gisaient à terre, lacérées à coups de couteau, tandis que, dans un coin, de vieux livres et d’antiques fascicules avaient été jetés pêle-mêle.
Les cambrioleurs-vandales avaient ensuite pénétré dans la salle à manger, car cinq verres vides se trouvaient encore sur la table, à côté d’une poussiéreuse bouteille de Bordeaux, choisie par les bandits pour se réconforter.
M. Dorbon, prévenu télégraphiquement du vol dont il était victime, accourut, et, en présence de M. Bleynie, fit l’inventaire de ce qui avait été dérobé.
Tous les bijoux et toute l’argenterie ont disparu, ainsi que de nombreuses gravures et une grande quantité de volumes de valeur. Le montant du vol atteint au bas mot 40,000 francs.
Poursuivant son enquête, le magistrat instructeur reçut les dépositions de deux personnes qui, vers quatre heures de l’après-midi, aperçurent un individu à la fenêtre du premier étage. Elles purent en fournir un signalement assez complet.
Le service de la Sûreté a mis aussitôt plusieurs inspecteurs en campagne, et le service anthropométrique a relevé diverses empreintes digitales, tant sur les meubles fracturés que sur les verres dans lesquels les bandits avaient bu. »
(« Une Librairie mise à sac par de hardis Cambrioleurs ». In Le Journal, mercredi 30 mars 1910, p. 3)

« Dans la nuit du dimanche au lundi de Pâques, M. Dorbon, éditeur-bouquiniste, quai des Grands-Augustins, 53 ter, s’était absenté de Paris. A son retour, il trouva son magasin et son appartement entièrement dévalisés : 3,500 francs de mandats-poste, émanant de ses clients, et 20,000 francs de livres rares, de bijoux et de linge avaient disparu.
L’enquête entreprise par le service de la Sûreté permit de savoir qu’on était entré chez M. Dorbon par la porte principale de l’établissement donnant sur le quai des Grands-Augustins et dont le verrou intérieur avait été laissé ouvert à dessein. C’était donc parmi les employés qu’il fallait rechercher les coupables.
Une active surveillance fut exercée, et les auteurs du cambriolage furent surpris par deux inspecteurs de la Sûreté, déguisés en maçons, au moment où, au domicile d’un des employés, ils chargeaient sur un fiacre les objets volés.
Les cambrioleurs au nombre de cinq : Justin Baudot, vingt-huit ans, comptable, boulevard Saint-Germain ; Léon Louët, vingt-huit ans, comptable, rue Jean-de-Beauvais ; Léon Sarre, vingt-six ans, employé de commerce, rue Saint-Martin, et leurs maîtresses : Juliette Breton, trente-quatre ans, couturière, rue du Vert-Bois, et Geneviève Mattei, vingt-quatre ans, rue de la Grande-Truanderie, ont été amenés avec leur butin au service de la Sûreté.
Juliette Breton et Geneviève Mattei avaient reçu pour leur part tout le linge dérobé.
Tous les livres précieux ont été retrouvés chez les inculpés ; les autres, qui avaient été déposés en consigne à la gare d’Orsay, ont été saisis.
Au cours d’une perquisition opérée chez Baudot par M. Hamard, le magistrat a découvert un attirail complet et moderne de cambrioleur, ainsi qu’un trousseau de soixante-dix-huit clefs perfectionnées s’adaptant aux serrures dites à “ pompes ”.
Toute la bande est au Dépôt. »
(« Un Éditeur dévalisé par ses Employés ». In Le Journal, mardi 12 avril 1910, p. 4)

19 boulevard Haussmann (mai 2019)
En 1912, expropriée par la Compagnie générale des omnibus de Paris, pour installer son siège social, la librairie Dorbon-Aîné déménagea au 19 boulevard Haussmann [IXe]. 




(1927)

Dans le catalogue de la librairie figuraient des ouvrages de Albert Robida, Henri Boutet, colonel Albert de Rochas, Alexandre Saint-Yves d’Alveydre, Gérard Encausse dit « Papus », Léon Tolstoï, Albert Marignan, Xavier Privas, Dr Émile Mauchamp, Jules Bois, Maurice Barrès, François de Curel, Edmond Jaloux, Frédéric Bargone dit « Claude Farrère », Paul Margueritte, Henry Bordeaux, Francis Durand dit « Francis de Miomandre », Marcel et Jacques Boulenger, René Boylesve, Sacha Guitry 


et le Manuel de l’amateur d’estampes du XVIIIe siècle (Paris, Dorbon-Aîné, s. d. [1910], in-8, [3]-[1 bl.]-447-[1 bl.] p. et 1 frontispice et 105 pl. h.-t.), par Loys Delteil (1869-1927), expert à l’Hôtel Drouot, comprenant la description de 1.819 estampes en noir et en couleurs, la désignation de 795 artistes, peintres et graveurs, et donnant 2.379 prix d’adjudication des ventes des dernières années.  

(1911)

(1913)

La librairie Dorbon-Aîné était devenue la plus connue de toutes celles qui étaient spécialisées en sciences occultes.


Louis Dorbon utilisait un ex-libris [60 x 50 mm] gravé par Albert Robida, portant « LIVRE PLVS QVE LOVIS DORBON ».


Dans les années 1920, Louis Dorbon réalisa la réimpression de l’édition de 1860-1865, en 6 vol. in-8, par Firmin-Didot frères, fils et Cie, du Manuel du libraire et de l’amateur de livres (Paris, Dorbon-Aîné, s. d.), par Jacques-Charles Brunet (1780-1867), en 9 volumes in-8, dont 2 vol. de Supplément[réimpression de l’édition de 1878-1880, par Firmin-Didot et Cie], par Pierre Deschamps (1821-1906) et Gustave Brunet (1805-1896), et un Dictionnaire de géographie ancienne et moderne [réimpression de l’édition de 1870, par Firmin-Didot frères, fils et Cie], par Pierre Deschamps.

Bas relief polychrome, par Antoine Bourdelle (1861-1929),
 pour orner la façade du pavillon du livre de l'Exposition de 1925
 Musée Bourdelle, Paris
En 1926, Louis Dorbon fut nommé chevalier de la Légion d’honneur au titre de l’Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes de 1925, première exposition d’envergure après la Première Guerre mondiale.


La célèbre Bibliotheca esoterica. Catalogue annoté et illustré de 6707 ouvrages anciens et modernes qui traitent des sciences occultes […] comme aussi des sociétés secrètes (Paris, Dorbon-Aîné, s. d., in-8, [3]-[1 bl.]-[1]-[1 bl.]-656-[2] p.) fut publiée en 1939. Durant la guerre, les livres furent préservés dans la réserve de la librairie, sur laquelle les scellés avaient été apposés.
Resté célibataire, Louis Dorbon est décédé le 9 octobre 1956, en son dernier domicile, 91 rue Manin [XIXe]. Jean Guille reprit la librairie jusqu’en 1974.











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