Augustin-Désiré, dit « Auguste », Souze, fils de Guillaume-Pierre Souze et de Suzanne Cavé, est né à Paris, le 29 mai 1829.
12 rue des Amandiers (ancien Collège des Grassins) en 1858 Musée Carnavalet |
Il fut apprenti, puis ouvrier et enfin contremaître chez Auguste Tambon (1815-1889), 12 rue des Amandiers-Sainte-Geneviève ou Saint-Jacques [rue Laplace depuis 1864, Ve] :
« graveur sur métaux, confectionne toute espèce de composteurs et fers à dorer en tous genres, à l’usage de MM. les relieurs et doreurs sur cuir ; caractères en acier, timbres, cach., etc. »
(Annuaire général du commerce, de l’industrie, de la magistrature et de l’administration, ou Almanach des 500,000 adresses. Paris, Firmin Didot Frères, 1847, p. 448).
Le 19 février 1852, Auguste Souze épousa Clémentine-Joséphine Brunet, née à Paris le 30 avril 1831, fille de Michel-Joseph Brunet et de Jeanne Thomas.
20 rue de l'Ecole-de-Médecins (enseigne de graveur) en 1866 Photographie par Charles Marville |
Établi à son compte en 1857, rue Jean-de-Beauvais [Ve], il déménagea en 1860 dans l’immeuble où fut assassiné Jean-Paul Marat (1743-1793), 20 rue de l’École-de-Médecine [VIe, détruit en 1877], puis 79 rue du Cherche-Midi [VIe] en 1876.
Plaque à dorer en bronze (20,9 x 12,4 x 0,6 cm) pour E. Dubois. L'Espagne ancienne et moderne. Rouen, Mégard, 1859, in-8. Librairie Emmanuel Fradois, Paris : 11.000 € |
Fer à dorer aux armes du comte Paul-Ferdinand-Alfred Berthier (° 1834) pour G. Flaubert. Madame Bovary. Paris, A. Lemerre, 1874. Coll Jacques Giber |
À l’Exposition universelle de 1867, à Paris, le jury décerna à Auguste Souze une médaille de bronze.
En 1880, à la 6eExposition de l’Union centrale des beaux-arts appliqués à l’industrie, organisée au Palais de l’Industrie, le jury lui décerna :
« Une médaille d’or pour M. Souze, graveur en fer à dorer, dont l’exposition est complète, tant au point de vue du dessin professionnel qu’au point de vue de l’exécution. Pour décorer la couverture d’un livre de luxe, on remet au graveur un dessin qui n’est la plupart du temps qu’une simple esquisse accompagnée de quelques notes pour les effets à chercher. Il en résulte que le burin, instrument implacable s’il en fut, et dont la raison d’être est la précision, refroidit presque toujours la conception primitive en lui ôtant sa saveur primesautière. Ce qui a charmé le jury dans les ouvrages de M. Souze, c’est que, tout en gardant la rigidité inhérente à son outil, il a su exprimer la chaleur et le charme d’une improvisation au crayon. »
(Revue des arts décoratifs. Paris, A. Quantin, Première Année, 1880-1881, p. 320)
1871 |
1874 Drouot, 1 mars 2017 : 41.000 € |
1875 |
1876 |
1884 |
1887 |
1889 |
1893 |
Sa signature, « A. SOUZE », fut souvent associée à celles des relieurs Antoine Lenègre (1818-1867), Jean Engel (1819-1892) et Charles Magnier (1821-1904) et aux reliures « rouge, noir et or » des livres de prix et des livres d’étrennes de Berger-Levrault, Calmann Lévy, G. Charpentier, Dentu, Maurice Dreyfous, Firmin-Didot, E. Flammarion, Garnier, Hachette, Hetzel, Th. Lefèvre, Lemerre, Librairie illustrée, Mame, C. Marpon & E. Flammarion, Masson, Plon, Quantin, Léon Vanier, etc.
Auguste Souze cessa son activité en 1894 et mourut à Châtillon [Hauts-de-Seine], 24 rue du Ponceau, le 2 avril 1900. Sa veuve décéda le 23 novembre 1915 à Paris [XIVe], 1 rue Cabanis.
Après avoir travaillé avec Auguste Souze, son neveu, Guillaume-Jean Souze, qui signait « PAUL SOUZE SC. », poursuivit seul son œuvre à partir de 1894. Il était né à Paris, le 9 novembre 1852, fils de Paul-Marie Souze (° 1828), serrurier-mécanicien, frère aîné d’Auguste Souze, et de Louise-Françoise Gonnet, relieuse.
16 impasse du Maine où habita le sculpteur A. Bourdelle de 1884 à sa mort en 1929 |
Il s’installa 18 impasse du Maine [détruit, XVe, rue Antoine Bourdelle depuis 1930], voisin du sculpteur Antoine Bourdelle (1861-1929).
1890 |
1893 |
1895 |
Associé, pour peu de temps, au graveur Auguste-Louis Lofficiaux (1843-1896), il obtint une médaille d’or à l’Exposition de Bordeaux de 1895.
Paul Souze mourut à Paris [XIIIe], 11 rue de la Santé, le 23 novembre 1924. Sa veuve lui succéda jusqu’en 1937.
Il s’était marié trois fois : le 18 août 1877, à Paris [Ve], avec Louise-Antoinette-Léontine Boileau (1857-1892) ; le 17 février 1894, à Paris [VIIe], avec Julia Madroux (1856-1895) ; le 28 octobre 1899, à Paris [Ve], avec Alix-Marie Bordier (° 1865).