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Connaissance de Rouveyre

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Se définissant lui-même « bibliophile par goût, libraire bouquiniste éditeur par profession », Édouard Rouveyre a été inexplicablement oublié dans les nécrologies du Bulletin du bibliophile, dans l’Histoire de l’édition française, qui ne cite que son patronyme (1986, t. IV, p. 413-414), et dans l’Histoire de la librairie française (2008).Seul le Dictionnaire encyclopédique du livre (2011, t. III, p. 618-619) lui a rendu un hommage, malheureusement approximatif.

Fils de Alexandre Rouveyre et de Sophie-Nicolette Gratpanche, marchands d’objets d’art et de curiosités, faïences, bijoux, soieries, vitraux et meubles anciens, sur le quai Voltaire (VIIe) à Paris, Édouard Rouveyre naquit le 16 août 1849.



Il débuta sa carrière de libraire et éditeur en 1872, rejoignant Antoine Laporte (1835-1900) qui tenait une librairie au n° 7 du quai Malaquais (VIe) et publiait un journal mensuel intitulé Moniteur universel des livres anciens et modernes.


C’est à cette époque que dans son numéro du 20 août 1872, le quotidien L’Univers publia un long article de Victor Pelletier, chanoine de l’église d’Orléans, article apostillé par Louis Veuillot, fondateur du journal, signalant « à ceux qui prennent quelque souci des bonnes mœurs le développement de plus en plus accentué de la littérature obscène » et citant, à l’appui de ses remontrances, 23 extraits du N° 2-Août 1872 du Moniteur universel des livres anciens et modernes :

« 302. Le héros de ces aventures graveleuses (sic) s’est trouvé dans les situations les plus libertines et les plus originales.
310. Charmante édition reproduisant les chansons et passages condamnés.
315. Bien que, dans la préface, on dise aux nobles, vertueuses et gracieuses dames, que ce livre n’a point imaginé pour les induire à aimer, ou suivre les tromperies de l’amour, mais pour leur apprendre à fuir ses lascivetés, les amours de *** trouveront plus d’imitateurs dans leurs entraînements que dans leurs remords.
348. Quelques-uns de ces contes sont non-seulement facétieux, mais encore croustillants.
347. [sic pour 349.] Espèce de voyage à travers l’Europe, dans lequel l’auteur a le soin de soin [sic] de semer les anecdotes les plus croustillantes, etc.
360. Recueil de pièces poissardes très difficile à réunir.
383. Recueil de contes les plus légers.
384. Ouvrage épuisé contenant des pièces fort lestes.
399. Drôlerie impossible avec deux chansons égrillardes à la fois.
401. Ouvrage en latin. Il y a des passages et même des chapitres d’une telle crudité, l’art de se prostituer, par exemple, que c’est à peine si le latin voile cet érotisme.
404. Lire les chapitres, etc.
485. [sic pour 405.] Cet ouvrage trop leste valut à un imprimeur de Lyon le bannissement et une forte amende.
450. Lettres galantes et graveleuses. Le nom de la célèbre courtisane ne devait pas faire mentir l’auteur de cette œuvre.
478. Ouvrage érotique très recherché. On a ajouté dans cette édition des fragments érotiques qu’on ne trouve pas dans les autres.
493. Gravure très libre.
519. On a ajouté 47 figures. Ces figures, très belles d’épreuves et de la plus grande rareté, sont d’un érotique qui interdit toute description.
521. Pièces très graveleuses ; prière d’une vieille courtisane, etc.
526.[sic pour 626.] Pièce interdite, saisie, et par conséquent très rare.
548. Ouvrage curieux où l’auteur digresse sur les sujets érotiques les plus lestes avec la verve la plus originale.
560. Ces contes sont plus que galants, et la fable, si habile qu’elle soit, ne voile guère la lubricité du sujet et des détails.
573. Charmante édition avec les passages libres.
577. Ouvrage historique où l’auteur, sans s’écarter de la vérité, nous initie à des débauches si déplorables qu’on croirait lire des fantaisies obscènes.
578. [sic pour 878.] Edition rare où l’éditeur n’a point gazé comme dans les suivantes les passages libres et même obscènes. »

Dès le début du mois de septembre, la police perquisitionna chez Laporte et y saisit les 23 ouvrages incriminés. Prenant en considération la bonne foi et l’honorabilité du libraire, le parquet n’exerça aucune poursuite. En riposte à l’article de L’Univers, Laporte, sous le pseudonyme-anagramme « L’Apôtre bibliographe », publiera une Bibliographie clérico-galante (1879), où il explique comment elle naquit d’un chanoine et d’un journaliste.  
     
À la suite de cet incident, Rouveyre décida de s’installer seul, non loin du quai Malaquais, au 6 de la rue des Beaux-Arts (VIe), où il ouvrit une « Librairie ancienne et moderne », au cours du dernier trimestre de 1872. Il donna alors sa première publication, en apparence bibliographique par son titre, un Essai satirique sur les vignettes, fleurons, culs-de-lampe et autres ornements des livres. Traduction libre de l’allemand (1873, in-8, VI-46 p., frontispice, 200 ex.), dont l’épître dédicatoire est signée du pseudonyme Woldamar de Tschaschlau :

« Il ne faut point prendre ce titre au pied de la lettre, et l’on s’exposerait, en le plaçant dans un catalogue, à lui assigner un rang auquel il ne saurait prétendre. Ce n’est point un livre de bibliographie ; c’est une facétie germanique qui paraîtra sans doute à bien des lecteurs dépourvue de légèreté et d’agrément. Le nom de l’auteur germanique et celui de son imitateur français nous sont inconnus. » (Polybiblion, octobre 1873, p. 251)


Suivirent un Guide du libraire bouquiniste ou liste et adresses de plus de deux mille bibliophiles et amateurs français et étrangers (1873, in-8), « Ouvrage indispensable à tout libraire qui publie des catalogues à prix marqués, des catalogues de ventes ; à tout éditeur qui envoie des prospectus pour l’annonce d’une mise en vente ; à tout directeur d’une revue littéraire, historique ou bibliographique, etc. », et le premier numéro d’un recueil mensuel de notices bibliographiques, philologiques et littéraires, suivi d’un catalogue de livres anciens et modernes, intitulé Le Bibliographe (1873-1874).

L’année suivante, il publia Des marques et devises mises à leurs livres par un grand nombre d’amateurs (1874, in-12, 32 p.), par le baron Frédéric de Reiffenberg et Les Couvertures et Feuilles de garde des vieux livres et des manuscrits (1874, in-12, 16 p.), par le baron Jules de Saint-Genois, articles parus dans Le Bibliophile belge (Bruxelles, A. Van Dale, 1845 [i.e. 1844], t. I, respectivement p. 169-181 et p. 323-331).

En 1875, Rouveyre déménagea pour s’installer plus durablement au numéro 1 de la rue des Saints-Pères (VIe), à l’angle du quai Malaquais, où il poursuivit ses publications bibliographiques et développa celles d’art décoratif.



C’est ainsi qu’il publia anonymement la première édition de ses Connaissances nécessaires à un bibliophile (1877, in-8, XVI-78 p., 1.050 ex.), réutilisant comme marque celle de Barthélemy Honorat, libraire à Lyon dans la seconde moitié du xvie siècle – une cruche dont l’eau se répand sur une fleur, avec la devise « Poco a poco » [« Petit à petit »] :

« Dans cette collection que nous avons intitulée : Bibliothèque de l’Amateur de livres, paraîtront successivement divers autres ouvrages en préparation ; qui, par leur exécution matérielle et par leur intérêt bibliographique et philologique intéresseront l’amateur et le bibliophile. »

Le 24 novembre 1877, il épousa à Paris (IIe) une caissière de trois ans sa cadette, Marie-Louise-Adélaïde Simoneau, fille d’un tourneur de Saint-Aignan (Loir-et-Cher), qui donnera naissance à André-Louis-Marie Rouveyre (1879-1962), futur journaliste et portraitiste, ami du peintre Henri Matisse et biographe du poète Guillaume Apollinaire.



Après la publication de Un bouquiniste parisien. Le Père Lécureux (1878, in-18, 500 ex), par Alexandre Piedagnel, avec un frontispice à l’eau-forte composé et gravé par Maxime Lalanne, Rouveyre publia la seconde édition, revue, corrigée, augmentée et également anonyme des Connaissances nécessaires à un bibliophile (1878, in-12, XVIII-119 p., 2.500 ex.), dédiée « à la mémoire de l’immortel J. Ch. Brunet », avec sa marque en page de titre : son monogramme, qui avait été utilisé comme cul-de-lampe en dernière page de la première édition, se décomposant en R O U V E Y R E.


Puis, utilisant de nouveau comme marque celle de Barthélemy Honorat, furent publiés les Caprices d’un bibliophile (1878, in-8, 572 ex.), par Octave Uzanne, avec une eau-forte dessinée et gravée par Adolphe Lalauze, et les premières livraisons mensuelles des Miscellanées bibliographiques, qui se poursuivirent pendant trois ans (1878-1880, 3 vol. in-8) :

« Sous ce titre, nous entendons grouper, à bon escient, tous les documents rares ou curieux qui se trouvent épars de ci de là, et dont la recherche fatigue quelquefois l’esprit patient des bibliophiles ; nous choisirons avec soin les questions qui se trouvent le mieux en rapport à la Technologie du Livre, à la Bibliognosie et aussi à la Bibliatrique. […]
Cette publication paraissant régulièrement chaque mois, en manière de livraison, formera annuellement un intéressant volume d’Analectes utiles à consulter. »

Suivirent rapidement, le Catalogue des ouvrages, écrits et dessins de toute nature poursuivis, supprimés ou condamnés depuis le 21 octobre 1814 jusqu’au 31 juillet 1877 (1879, in-8), par Fernand Drujon, Le Luxe des livres (1879, in-12), par Léopold Derome, la troisième édition revue, corrigée et augmentée des Connaissances nécessaires à un bibliophile  (1879, in-8, XIV-217 p., achevé d’imprimer le 25 janvier 1879), ouvrage accompagné de 7 planches et de 5 spécimens de papier, par Rouveyre, devenu  membre et libraire correspondant de plusieurs Sociétés savantes et membre et éditeur de l’Académie poétique de France, le Manuel du cazinophile (1879), par Augustin Corroënne, l’anonyme De la matière des livres (1880, in-8), par Rouveyre lui-même, les Recherches bibliographiques sur des livres rares et curieux (1880) et Les Amateurs de vieux livres (1880), par Paul Lacroix, une Histoire de l’imprimerie (s.d. [1880], 2 vol. in-8), par Paul Dupont, et Du papier mécanique et de ses apprêts dans les diverses impressions (1882), par Georges Olmer.

La troisième édition revue, corrigée et augmentée des Connaissances nécessaires à un bibliophile  (1879-1880, 2 vol. in-8, XIV-215 et XI-193 p.) fut de nouveau publiée en deux parties, alors que Rouveyre était devenu libraire de la Société des études japonaises, dont il édita les Mémoires de 1877 à 1881.


En 1880, un différend éclata entre Charles Read, fondateur en 1864 et directeur de L’Intermédiaire des chercheurs et curieux, et Guillaume Fischbacher, éditeur dépositaire, libraire rue de Seine, qui donna sa démission ; Rouveyre devint alors l’éditeur dépositaire de L’Intermédiaire, du 10 août 1880 (n° 294) au 25 décembre 1883 (n° 375) :    

« Je fus consulté à cette époque par l’infortuné directeur qui rêvait de s’adjoindre au Livre. Sur nos instances, l’éditeur Rouveyre accueillit le transfuge. […] L’éditeur Rouveyre lui donna une assez grande impulsion ; il sut faire racheter dans les ventes tous les volumes ou livraisons qui passaient au feu des enchères. De là, une hausse assez sensible se produisit sur les premières années de la publication ; volumes d’autant plus rares que beaucoup de libraires et de bouquinistes mettaient alors chaque livraison nouvelle au papier comme étant sans valeur aucune. Une collection complète de l’Intermédiaire vaut aujourd’hui de 100 à 130 francs. » (Octave Uzanne. Le Livre. Bibliographie moderne. 10 février 1884, p. 67-68)

Parallèlement furent publiés : en 1878, Le Droit du seigneur et la Rosière de Salency (in-12), par Léon de Labessade, Idée sur les romans (in-12) par Sade, avec une préface d’Octave Uzanne ; en 1879, Les Ruelles du xviiie siècle (2 vol. in-8, 600 ex.) par Léon de Labessade, avec une préface de Alexandre Dumas fils et deux eaux-fortes par Mongin, Les Tapisseries françaises (in-4, 200 ex.), par le baron de Boyer de Sainte-Suzanne, Le Bric-à-Brac de l’amour (in-8) par Octave Uzanne, avec une préface de Jules Barbey d’Aurevilly et une eau-forte frontispice composée et gravée par Adolphe Lalauze, Connaissances nécessaires à un amateur d’objets d’art et de curiosité (in-8), par Ancel Oppenheim ; en 1880, Histoire de l’ornementation des manuscrits (in-8, frontispice et 140 pl. gravées sur bois, 600 ex.) par Ferdinand Denis, Traité complet de la science du blason (in-8, plus de 300 blasons) par Jouffroy d’Eschavannes.




Sous le pseudonyme de Roger de Parnes, Rouveyre fit également œuvre d’historien en publiant Le Directoire. Portefeuille d’un Incroyable (1880), Gazette anecdotique du règne de Louis XVI. Portefeuille d’un Talon-Rouge (1881) et La Régence. Portefeuille d’un Roué (1881), avec des préfaces de Georges d’Heylli (1833-1902).
En 1881, Rouveyre édita La Ville et la Cour au xviiie siècle (in-8), par Adolphe Jullien, avec des eaux-fortes par De Marval, Pierrot sceptique, par Léon Hennique, Les Surprises du cœur (in-8), par Octave Uzanne, avec des illustrations de Géry-Bichard ; la même année et l’année suivante le Carnet d’un mondain, par Étincelle, pseudonyme de Marie-Henriette Biard, épouse du vicomte Jules de Peyronny ; en 1882, Joyeux Devis (in-12), par Théodore Massiac, avec des illustrations de Le Natur, Chair à plaisir (in-12), par Lucien-Victor Meunier, avec des illustrations de Alexandre Ferdinandus, l’anonyme Trois Dizains de contes gaulois (in-12), avec des illustrations de Le Natur.


En 1882, Rouveyre et G. Blond s’associèrent et publièrent, au 98 rue de Richelieu (IIe) : les premières livraisons d’un Guide du libraire-antiquaire et du bibliophile, par J. de Beauchamps [pseudonyme de Jules Le Petit] et Rouveyre, en livraisons ; la quatrième édition [marquée « Troisième édition revue, corrigée et augmentée »]  des Connaissances nécessaires à un bibliophile (1882-1883, 2 vol. in-8, XIV-198 et XI-164 p.), par Rouveyre ; L’Art de former une bibliothèque (1883, in-8), par Jules Richard ; la seconde édition de La Reliure ancienne et moderne. Recueil de 116 planches (1884, in-8), avec une introduction par Gustave Brunet, la première ayant été publiée par Paul Daffis en 1878.
C’est en 1882 que furent publiés par Rouveyre et Blond Anecdotes secrètes du temps de Louis XV. Portefeuille d’un Petit-Maître (1882), sous le pseudonyme de Roger de Parnes, avec une préface de Georges d’Heylli, L’Amour romantique, par Léon Cladel, le Manuel du parfait réserviste, par Paul Ginisty, Le Mal d’aimer (in-12), par René Maizeroy, avec des illustrations de Courboin ; en 1883 Contes de la bécasse, par Guy de Maupassant, Les Ridicules du temps et Memoranda, par Jules Barbey d’Aurevilly, Histoire anecdotique du siècle, par Auguste Marcade, L’Art de la femme (in-8), en livraisons, Le Conte de l’archer (in-8), par Armand Silvestre, avec 46 aquarelles de A. Poirson gravées en couleurs par Gillot, premier ouvrage imprimé par gillotage en couleurs par A. Lahure ; en 1884 Denise, par Aurélien Scholl, Les Duels célèbres (in-8, 650 ex.), par le baron de Vaux, L’Art intime et le Goût en France (in-8) par Spire Blondel, avec 25 planches hors-texte et 189 figures in-texte.        

En 1885, on retrouve Rouveyre au 45 rue Jacob (VIe), qui édita en volume le Guide du libraire-antiquaire et du bibliophile (1885, in-8, 46 pl.), dont il n’a paru d’un tome II que 64 pages et les planches 47 à 58, et Les Ombres chinoises de mon père, par Paul Eudel. Puis La Reliure moderne, artistique et fantaisiste (1887, in-8, 1.500 ex.) d’Octave Uzanne, avec un frontispice d’Albert Lynch gravé en taille-douce par Manesse, et 72 planches hors-texte ; les Causeries d’un ami des livres. Les Éditions originales des romantiques (s.d. [1887], 2 vol. in-8, 800 ex. sur Hollande, 50 ex. sur vélin, 10 ex. sur Chine, 10 ex. sur Japon), après livraison en fascicules à partir de 1886,  et La Reliure de luxe. Le Livre et l’Amateur (1888, in-8, 65 pl., 60 ex. sur Japon impérial, 900 ex. sur vélin teinté) de Léopold Derome, avec un frontispice sur double page de Jules Adeline ; Les Reliures d’art à la Bibliothèque nationale (1888, in-8, 80 pl. h-t, 1100 ex.) de Henri Bouchot ; Les Livres à clef  (1èreédition incomplète, 1885, 2 vol. in-8 sur 3 ; seconde éd., 1888, 2 vol. in-8, 650 ex.), par Fernand Drujon ; La Dorure sur cuir, reliure, ciselure et gaufrure en Allemage (s.d. [1888], 2 vol. in-4, 90 pl., 50 ex.), par Jacob Stockbauer et Johannes Maul ; Recueil desœuvres de J.- A. Meissonnier et Recueil des œuvres de Gilles-Marie Oppenord.



À partir de 1891, au 76 rue de Seine (VIe), des exemplaires du Guide du libraire-antiquaire et du bibliophile furent remis en vente avec des pages de couverture et de titre à l’adresse de la rue de Seine (s.d. [1885], in-8, 46 pl.). Plusieurs ouvrages de Henri Bouchot furent publiés en 1891 dans la « Bibliothèque des Connaissances utiles aux Amis des Livres », tous in-18 tirés à 750 exemplaires, avec une nouvelle marque au titre : Les Ex-libris et les Marques de possession du livre, Des livres modernes qu’il convient d’acquérir, De la reliure, Les Livres à vignettes du xve au xviiie siècle et Les Livres à vignettes du xixe siècle. La même année, Bernard-Marie-Henry Gausseron, rédacteur au Livre moderne d’Octave Uzanne, commença une publication mensuelle donnant la valeur des livres anciens et modernes, intitulée Bibliographie instructive. Petit Manuel du bibliophile et du libraire (in-12).




Dans la cinquième et dernière édition des Connaissances nécessaires à un bibliophile (s.d. [1899], 10 vol. in-8, 1.800 fig.), imprimée du 28 février au 30 novembre 1899 en la maison Lahure (Imprimerie générale de Paris), Rouveyre écrivit :

« La première édition parut en 1877 (petit in-8° de 78 pp.), la deuxième en 1878 (petit in-12 de 119 pp.), la troisième en 1880 (petit in-8° de 200 pp.) et la quatrième en 1883 (2 vol. petit in-8° de 200 et 192 pp.) » (« Avertissement », p. IX)

On a vu que cela avait été un peu plus compliqué.

C’est à Rouveyre que nous devons encore l’édition de L’Or en Sibérie orientale (1897, 2 vol. in-8), par Edouard-David Levat, des Feuillets inédits, reproduits d’après les originaux conservés à la Bibliothèque du château de Windsor (1898-1901, 22 vol. in-fol., 100 ex.) de Léonard de Vinci, de Comment apprécier les croquis, esquisses, études, dessins, tableaux, aquarelles, pastels, miniatures (Paris, G. Baranger fils, MCMXI, in-8, fig.), des Connaissances nécessaires aux amateurs et antiquaires (Paris, Eugène Rey, 1924-1926, 3 vol. in-8, fig.).

Officier de l’Instruction publique,  membre de la Commission extra-parlementaire chargée d’étudier toutes les questions relatives à l’organisation des musées de province et la conservation de leurs richesses artistiques, Édouard Rouveyre est mort à Le Coudray-Montceaux (Essonne), le 26 août 1930, apparemment dans l’indifférence quasi générale. Seul l’avis suivant fut publié dans Le Figaro du lundi 8 septembre 1930 :
« On annonce la mort de M. Edouard Rouveyre, ancien éditeur, survenue le 26 août, à Montceaux, dans sa quatre-vingt-deuxième année. Ses obsèques ont eu lieu dans l’intimité. De la part de M. et Mme André Rouveyre, M. et Mme Gustave Rouveyre, M. et Mme François Rouveyre. Cet avis tient lieu de faire-part. »


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