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Thomas-Frognall Dibdin (1776-1847), voyageur-bibliographe

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Ville et port de Calcutta
par Charles d'Oyly (1781-1845)

D'une famille originaire du comté de Hampshire, sur la côte sud de la Grande-Bretagne, en face de l'île de Wight, Thomas-Frognall Dibdin est né à Calcutta [Inde], le 31 août 1776. Son père, Thomas Dibdin (1725-1778), capitaine d'un navire de la marine de guerre britannique, avait épousé, en secondes noces, Élizabeth Compton (1744-1780), en 1775, à Calcutta ; il est mort en mer, dans l'océan Indien, après avoir été frappé par la foudre.

St. John's College, Oxford

Orphelin de père et de mère à l'âge de 4 ans, Dibdin fut élevé par un oncle maternel, William Compton. Il commença sa scolarité à Reading [Berkshire], à Stockwell [quartier du sud-ouest de Londres] et à Isleworth [localité du Grand Londres], avant d'aller à Oxford [Oxfordshire], au St. John's College, où il commença à s'intéresser à l'histoire et à la littérature et fut un des premiers membres de l'éphémère Society for Scientific and Literary Disquisition, dite « The Lunatics », fondée en 1794.


Dès 1797, il publia An analysis of the first volume of Blackstone's commentaries ; or, of the rights of persons (en une grande planche, tirée à 250 exemplaires, dont le cuivre a été détruit) et Poems(in-8, viii-[1]-[1 bl.]-117-[1 bl.] p., tiré à 500 exemplaires, dont plus de 250 furent détruits par l'auteur).

Après des études de droit à Lincoln's Inn, à Holborn [quartier du centre de Londres], il épousa Sophia Humphreys et s'installa avocat à Worcester [Worcestershire]. 


Il publia son premier ouvrage de bibliographie, An introduction to the knowledge of rare and valuable editions of the greek and roman classics (Glocester, 1802, in-8, XII-63-[1] p.), 

George-John Spencer
In Aedes Althorpianae, Londres, 1822, front.

qui le fit connaître du comte George-John Spencer (1758-1834), 


puis The History of Cheltenham and its environs (Cheltenham, 1803, in-8, [2]-xvi-358 p.).

Après deux années à Worcester, il décida de prendre l'état ecclésiastique : il fut ordonné diacre le 24 décembre 1804, puis prêtre en 1805, et accepta un vicariat à Kensington [quartier bourgeois de Londres]. 


Il avait donné, sous un titre modifié, la seconde édition de An introduction to the knowledge of rare and valuable editions of the greek and latin [sic]classics (Londres, 1804, 2eédition, in-8, xx-LXXIII-[1 bl.]-571-[1] p., front., 50 ex. sur grand papier avec 4 pl. supplémentaires) 

Fenelon's treatise, front.

et une traduction de Fénelon : Fenelon's treatise on the education of daughters (Cheltenham, 1805, in-8, [2]-ix-[3]-240 p., front.). 

Spencer's House, Londres
In Bibliotheca Spenceriana, t. I, p. ix

Château d'Althop
In Aedes Althorpianae, p. iii

Il fut alors appelé par le comte Spencer dans sa résidence de Londres, 27 Saint-James Place, et dans son château d'Althorp [Northamptonshire], à l'effet de mettre en ordre et de cataloguer la bibliothèque.

Premier lord de l'Amirauté, puis ministre de l'Intérieur, George-John Spencer se retira de la vie publique en 1807, pour se consacrer surtout à la bibliothèque qu'il avait commencée en 1790, en achetant, à Berlin, la collection d'un diplomate hongrois, le comte Karoly Reviczky (1736-1793). Le blocus continental, décrété par l'empereur Napoléon Ier le 21 novembre 1806, avait fermé le continent aux amateurs anglais et les livres rares se vendaient à Londres à des prix fabuleux.


Dibdin fournit quelques articles intitulés « Bibliographiana » à un journal littéraire hebdomadaire, The Director (Londres, 1807, 2 vol. in-8, [2]-379-[1] et [4]-385-[1 bl.]-[6]-[4] p.), 

Judgement and mercy for afflicted souls, front.

et publia, sous le pseudonyme de « Reginalde Wolfe », Judgment and mercy for afflicted souls ; or, Meditations, soliloquies, and prayers, by Francis Quarles (Londres, 1807, in-8, lxiv-332 p., front.). 

(Photographie Bruddenbrooks Inc., Newburyport, U.S.A.)

Il poursuivit ses travaux bibliographiques en donnant A most pleasant, fruitful, and witty work, of the best state of a public weal, and of the new isle called Utopia (Londres, 1808, 2 ou 1 vol. in-8, [2]-VIII-clxxx-464-[2] p., fig.), 


la troisième édition de An introduction to the knowledge of rare and valuable editions of the greek and latin classics (Londres, 1808, 3eédition, 2 vol. in-8, xxiv-430 et 460 p., front.) 


Specimen bibliothecae britannicae, ex. sur grand papier, p. 14

et Specimen bibliothecæbritannicæ. Specimen of a digested catalogue of rare, curious and useful books in the english language, or appertaining to british literature and antiquities (Londres, 1808, in-8, viii-77-[1 bl.], 40 ex., 8 ex. sur grand papier avec une planche en regard de la page 14).


Suivit son ouvrage le plus célèbre, The Bibliomania ; or, Book=Madness; containing some account of the history, symptoms, and cure of this fatal disease. In an epistle addressed to Richard Heber, Esq. [Esquire : Monsieur] (Londres, 1809, in-8, iv-87-[1] p.).


Il commença la publication de ses Typographical antiquities ; or the History of printing in England Scotland and Ireland : containing memoirs of our ancient printers, and a register of the books printed by them. Begun by the late Joseph Ames […]. Considerably augmented by William Herbert […] ; and now greatly enlarged, with copious notes, and illustrated with appropriate engravings (Londres, 1810-1819, 4 vol. in-4, [2]-xx-95-[3]-cxxxviii-390, [6]-v-[1 bl.]-614, [6]-iii-[1]-615-[1 bl.] et [6]-ii-[2]-623-[1 bl.] p., 2.926 articles, front., fig. et pl.).

Parallèlement, il publia Specimen of an english De Bure (Londres, 1810, in-8, 32 p., 50 ex.), Book rarities ; or a descriptive catalogue of some of the most curious, rare and valuable books of early date ; chiefly in the collection of the right honourable George John earl [comte] Spencer, K. G. [Knight Garter : chevalier de l'Ordre de la Jarretière] (Londres, 1811, in-8, [IV]-34 p., 36 ex.), 


Here begyneth a little tome and hathe to name The Lincolne Nosegay [Le Bouquet de Lincoln] : beynge a brefe table of certaine bokes in the possession of maister Thomas Frognall Dibdin clerk. Which bookes be to be sold to him who shal gyue the moste for yEsame (Londres, s. d. [1811], in-8, 16 p., 19 articles, 36 ex.), description de quelques volumes de la bibliothèque de la cathédrale de Lincoln [Lincolnshire], 


Thomas-Frognall Dibdin
In Bibliomania, 1811, p. 746

Tranche peinte représentant le château d'Althorp
Bibliomania, 1811, exemplaire d'Estelle Doheny (1875-1958)

la deuxième édition de The Bibliomania, intitulée Bibliomania ; or Book Madness : a bibliographical romance, in six parts. Illustrated with cuts (Londres, 1811, in-8, ix-[1 bl.]-[2]-782-[1]-[1 bl.] p., fig., 18 ex. sur gr. pap. en 2 vol. in-8) et Bibliography, a poem in six books(Londres, 1812, in-8, 50 ex. dont la plupart furent détruits par l'auteur).


Àla vente de la bibliothèque de John, 3e duc de Roxburghe (1740-1804), qui eut lieu du lundi 18 mai au samedi 4 juillet 1812, en 42 vacations, et qui rapporta 23.397 £ 10 s. 6 d., le comte Spencer et le marquis de Blandford (1766-1840) se disputèrent, le mercredi 17 juin, 


Il Decamerone di Boccaccio
Reliure aux armes de Roxburghe
(photo John Rylands Library)

un exemplaire de la première édition datée de Il Decamerone di Boccaccio (Venise, Christofer Valdarfer, 1471, in-fol., 267 f. chiffrés à la main) [n° 6.292], et le poussèrent jusqu'au prix de 2.260 livres sterling. Ce fut un événement qui donna lieu, le soir même, à la fondation de la première Société de bibliophiles : Dibdin eut une grande part à la création du Roxburghe Club, et il en devint le vice-président. En 1890, Enriqueta-Augustina Rylands (1843-1908), veuve de John Rylands (1801-1888), industriel du textile, fit construire la Bibliothèque universitaire John Rylands, à Manchester [Grand Manchester], selon les dernières volontés de son mari, et acheta, en 1892, la bibliothèque du comte Spencer, pour 250.000 £, qu'elle offrit à la ville : le fameux exemplaire du Decamerone se trouve donc aujourd'hui à la John Rylands Library de Manchester.

Poursuivant la construction de sa bibliothèque, le comte Spencer acheta, en février 1813, une partie de la bibliothèque de Stanesby Alchorne (1727-1800) et fit revendre les doubles le 22 mai 1813 : Catalogue of a portion of the valuable library of the late Stanesby Alchorne (Londres, 1813, in-8).

(Photographie James Cummins Bookseller, New York)

Parut enfin la Bibliotheca Spenceriana ; or a descriptive catalogue of the books printed in the fifteenth century, and of many valuable first editions, in the library of George John earl Spencer, K. G. (Londres, 1814-1815, 4 vol. in-8, [6]-x-[2]-lii-384, [6]-504, [4]-509-[1 bl.]-[6] et viii-[2]-589-lxxvii-[2] p., front. et fig., 1.004 articles, 550 ex., 50 ex. sur gr. pap.).


On trouve dans les deux premiers volumes : les livres imprimés avec des planches de bois ; les anciennes Bibles, en différentes langues, et leurs parties séparées ; les livres de liturgie ; les SS. Pères ; les classiques grecs et latins, par ordre alphabétique. Les 3e et 4e volumes sont consacrés aux anciennes éditions des ouvrages latins, italiens, français et anglais, qui ne font pas partie des classes précédentes ; le tout est accompagné d'une table.


Faisant suite à sa Bibliomania, Dibdin publia The Bibliographical Decameron ; or, Ten Days Pleasant Discourse upon illuminated manuscripts, and subjects connected with early engraving, typography, and bibliography (Londres, 1817, 3 vol. in-8, fig. et pl., 750 ex., 50 ex. sur gr. pap.), qui eut un succès mérité. Les dialogues qui en forment le fond sont faits pour amener des notes très longues et fort nombreuses qui ne tiennent pas toujours au sujet. Le premier dialogue est consacré à l'histoire de la calligraphie et de la peinture, en ce qui concerne les livres manuscrits, jusque vers le XVIesiècle. Dans le second et troisième dialogue, l'auteur s'est occupé des anciens missels et bréviaires, et en général des livres du premier siècle de l'imprimerie qui sont ornés de gravures, sujet qu'il affectionnait particulièrement. Les cinq dialogues suivants ont pour objet l'histoire des imprimeurs de notre continent, et offrent la représentation fidèle des différentes marques et devises des plus célèbres typographes du XVIesiècle, et en même temps beaucoup de détails curieux sur les imprimeurs anglais modernes les plus distingués. Les reliures et les ornements des livres ont fourni le sujet du huitième dialogue. Le neuvième traite des ventes publiques et le dixième de l'histoire de la littérature bibliographique en Italie, en France et en Allemagne, à quoi sont ajoutés des détails sur les principaux amateurs de livres existant en Angleterre.


Du 26 au 28 juin 1817, Dibdin mit en vente un certain nombre de ses livres : Catalogue of the library of an eminent bibliographer (Londres, 1817, in-8, 38 p., 770 lots, 24 ex. avec le titre de Bibliotheca Rosicrusiana).

Voulant voir depuis longtemps les trésors bibliographiques que refermaient les grands dépôts publics du continent, bien plus riches alors que ceux de l'Angleterre, Dibdin débarqua à Dieppe le 17 avril 1819, se rendit à Paris en traversant Rouen, Jumièges, Caudebec, Caen et Bayeux, et de là prit la route pour Vienne, en passant par Épernay, Vitry-le-François, Toul, Nancy, Héming, Lunéville, Saverne, Ittenheim, Strasbourg, Bischoffsheim, Stuttgart, Ulm, Augsbourg et Munich. Revenu à Paris, par Ratisbonne et Manheim, il débarqua à Douvres, après plus de six mois d'absence. 

(Photographie James Cummins Bookseller, New York)


Partout il visita les bibliothèques, s'entretint avec les libraires et les typographes, et, de retour à Londres, publia A bibliographical antiquarian and picturesque tour in France and Germany (Londres, 1821, 3 vol. in-8, [4]-xxv-[7]-462-lxxix-[1], [4]-555-[1 bl.] et [4]-622-lxii p., fig., 900 ex. et 100 ex. en gr. pap.). Il avait été accompagné par George Lewis (1782-1871), habile dessinateur et graveur à l'eau-forte, qui publia plus tard A series of groups, illustrating the physiognomy, manners, and character of the people of France and Germany (Londres, 1823, in-4, [10]-15-[1 bl.] p. et 60 planches).


Commençant à être empêtré dans des difficultés financières, Dibdin publia des Sermons, doctrinal and practical ; preached in King Street, Brompton ; Quebec, and Fitzroy Chapels (Londres, 1820, in-8, viii-515-[1 bl.] p.), d'autres Sermons (Londres, 1825, in-8, xii-[2]-447-[1 bl.] p.) prononcés en l'église St. Mary's Bryanston Square, et collabora, de 1822 à 1825, au journal hebdomadaire The Literary Museum, and Register of Arts, Sciences, and General Literature.

Ce fut en 1820 que le comte Spencer acheta la collection de Luigi Serra, duc de Cassano (1747-1825) ; il n'en garda que les éditions qu'il n'avait pas et les exemplaires plus beaux que ceux qu'il possédait déjà ; 


il fit vendre le surplus en plusieurs ventes, dont celle du 2 mars 1821, pour laquelle Dibdin publia A catalogue of rare and valuable duplicates from the library of the Rt. Hon. [Right Honourable : très honorable]earl Spencer, K. G. including a considerable portion of the library of the duke di Cassano (Londres, 1821, in-8, [4]-59-[1] p., 609 lots).

Théodore Licquet (1787-1832) et Georges-Adrien Crapelet (1789-1842) publièrent séparément, et dans le même format que le texte anglais, la traduction de deux parties de l'ouvrage de Dibdin, avec des notes critiques : Lettre neuvième relative à la Bibliothèque de Rouen, traduite de l'anglais, avec des notes par T. Licquet, conservateur de cette bibliothèque (Paris, 1821, in-8, 48 p., 100 ex.) et Lettre trentième concernant l'imprimerie et la librairie de Paris, traduite de l'anglais, avec des notes, par G. A. Crapelet, imprimeur (Paris, impr. Crapelet, 1821, in-8, [4]-viij-71-[1 bl.] p., 100 ex.). Dibdin a répondu à cette dernière dansA Roland for an Oliver ; or, Brief Remarks upon the preface and notes of G. A. Crapelet, attached to his translation of the thirtieth letter of the Bibliographical, antiquarian, and picturesque tour. By the author of that town (Londres, 1821, in-8, [4]-v-31-[1 bl.] p., 36 ex.).
Le bibliographe anglais ayant critiqué les relieurs français, sans en avoir vu aucun, le relieur parisien Mathurin Lesné (1777-1841) contre-attaqua dans une Lettre d’un relieur français à un bibliographe anglais(Paris, Crapelet, 1822, in-8, 28 p., 100 ex., 32 ex. en gr. pap.).


Bibliothèque du château d'Althorp
In Aedes Althorpianae, p.20

Constituant le 5evolume de la Bibliotheca Spenceriana, Ædes Althorpianæ; or an Account of the mansion, books, and pictures, at Althorp ; the residence of George John earl Spencer, K. G. To which is added a supplement to the Bibliotheca Spenceriana(Londres, 1822, in-8, VIII-[6]-lxii-280 p., front., portr. et pl.), contient la description du château d'Althorp et de ses dépendances, particulièrement de la bibliothèque et de la galerie de tableaux. On y donne des détails intéressants sur la collection des Bibles, en différentes langues, sur les exemplaires en grand papier des classiques grecs et latins et de différents ouvrages anglais remarquables ; sur une suite d'éditions précieuses de l'Arioste, et sur des exemplaires enrichis de nombreuses gravures. Ce volume est orné de 31 grandes planches bien gravées, qui pour la plupart sont des portraits de famille. Il y a en outre plusieurs vignettes sur les pages du texte.


Le 6evolume constitutif de la Bibliotheca Spenceriana est du même genre que les quatre premiers, auxquels il sert de supplément : Supplement to the Bibliotheca Spenceriana ; or a descriptive catalogue of the books printed in the fifteenth century, in the library of George John earl Spencer, K. G.(Londres, 1822, in-8, [6]-322 p., fig., articles 1.005 à 1.318).


Le 7evolume complétant la Bibliotheca Spenceriana, dont le titre fait assez connaître le contenu, fut rédigé avec beaucoup moins de soin et d'exactitude que les six autres : A descriptive catalogue of the books printed in the fifteenth century, lately forming part of the library of the duke Di Cassano Serra, and now the property of George John earl Spencer, K. G.With a general index(Londres, 1823, in-8, [2]-x-296 p., front. et fig., 397 articles).


Livre fort incomplet et inexact, The Library Companion ; or, the young man's Guide, and the old man's Comfort, in the choice of a library (Londres, 1824, 2 vol. in-8 ou 2 parties en 1 vol. in-8, [4]-li-[1]-912 p., 100 ex. en gr. pap.) eut néanmoins un succès momentané, qui a même nécessité une seconde édition l'année suivante (2 parties en 1 vol. in-8, [8]-l-899-[1] p.).


La traduction française de l'ouvrage de Dibdin, intitulée Voyage bibliographique, archéologique et pittoresque en France, par le Rév. Th. Frognall Dibdin. Tome Premier[Tome Quatrième], traduit de l'anglais, avec des notes, par Théod. Licquet(Paris, Crapelet, 1825, 4 vol. in-8, xxiv-344, [4]-374-[1]-[1 bl.], viij-383-[1] et [4]-446-[2] p., fig.), ne contient pas le voyage en Allemagne, mais elle présente une foule de notes curieuses qui relèvent les erreurs du voyageur anglais et suppléent à quelques-unes de ses omissions.


Après la quatrième édition de An introduction to the knowledge of rare and valuable editions of the greek and latin classics (Londres, 1827, 4eédition, 2 vol. in-8, [4]-xiii-[1 bl.]-562 et [4]-579-[1] p., fig.), 


Dibdin publia Of the Imitation of Jesus Christ, translated from the latin original ascribed to Thomas à Kempis (Londres, 1828, in-8, clvii-[3]-389-[1] p., fig.).


Thomas-Frognall Dibdin
In A bibliographical antiquarian and picturesque tour in France and Germany, 1829, t. I, front.

Quoique faite avec moins de luxe que la première, la seconde édition de A bibliographical antiquarian and picturesque tour in France and Germany (Londres, 1829, 2e édition, 3 vol. in-8, [6]-xlii-[2]-422, [6]-iv-[10]-428 et [6]-iv-[4]-482 p., front. et fig.) a reçu quelques augmentations et plusieurs rectifications tirées de la traduction française. La neuvième lettre, relative à la Bibliothèque de Rouen, a été supprimée. Les nombreuses planches de la première édition ne se trouvent pas dans la seconde, remplacées par douze seulement, dont quatre sont des copies réduites des quatre mêmes planches de la première édition, et les autres sont nouvelles, dont le portrait de l'auteur, gravé par James Thomson (1788-1850), d'après Thomas Phillips (1770-1845). Outre ces douze planches en taille-douce, un certain nombre de vignettes en bois reproduisent plusieurs dessins de la première édition ; le fac-similé de l'écriture d'une partie des personnes dont il est question dans l'ouvrage a été ajouté.

Dibdin publia encore une collection de sermons de différents auteurs, intitulée The Sunday Library ; or, the Protestant's Manual for the Sabbath-Day (Londres, 1831, 6 vol. in-8, fig.), puis ses Lent lectures ; preached in the church of St. Mary, Bryanstone Square (Londres, 1833, 2 vol. in-12).

Àl'engouement extrême qu'avaient inspiré les livres rares, avait succédé l'indifférence, les amateurs les plus opulents et remplis d'ardeur étant bientôt disparus. 


Dibdin eut alors l'idée de composer une contrepartie à sa Bibliomania, sous le pseudonyme de « Mercurius Rusticus » : Bibliophobia. Remarks on the present languid and depressed state of literature and the book trade. In a letter addressed to the author of the Bibliomania. By Mercurius Rusticus. With notes by Cato Parvus (Londres, 1832, in-8, 102 p., 100 ex.).


Thomas-Frognall Dibdin
In Reminiscences, t. I, front.
Gravé par J. Posselwhite, d'après G. Richmond

Bibliothèque de Eshton Hall
In Reminiscences, t. II, front.
Gravé par S. Bawle, d'après F. Mackenzie

Quatre ans plus tard, il donna une autobiographie, sous le titre de Reminiscences of a literary life (Londres, 1836, 2 vol. in-8 ou 2 parties en 1 vol. in-8, [2]-xxxii-[4]-982 p., portrait et pl.). Il y avoue que Joseph Haslewood (1769-1833), bibliographe et antiquaire, membre fondateur du Roxburghe Club, l'a aidé pour les recherches nécessaires à la composition de ses différents ouvrages. Les 100 exemplaires en grand papier renferment de plus que les exemplaires ordinaires : une double épreuve coloriée de la planche placée à la page 345, une vue intérieure de Eshton Hall [Yorkshire] appartenant à Frances-Mary Richardson Currer (1785-1861), une autre vue prise des croisées de la bibliothèque du même château.


Dibdin mit bientôt au jour son dernier ouvrage, A bibliographical antiquarian and picturesque tour in the northern counties of England and in Scotland (Londres, 1838, 2 vol. in-8, [2]-xv-[9]-436-xxx-[2] et [6]-654 p. [chiffrées 437-1.090]), 

(Photographie Bruddenbrooks Inc., Newburyport, U.S.A.)


avant de publier une troisième édition de sa Bibliomania ; or Book=Madness ; a bibliographical romance. Illustrated with cuts (Londres, 1842, in-8, [2]-viii-618-[34] p., front. et fig.) 


et The Old Paths : being two sermons preached […] in the district church of St. Mary, Bryanston Square (Londres, 1844).

In The Gentleman's Magazine (Londres, 1827, vol. 97, t. II, front.)

Pasteur de St. Mary's Church, Bryanston Square, depuis 1824, pasteur de Exning [Suffolk], et aumônier ordinaire du roi Guillaume IV, puis de sa nièce, la reine Victoria Ire, Thomas-Frognall Dibdin mourut à Kensington, le 18 novembre 1847, des complications d'un accident vasculaire cérébral. Malgré les revenus importants attachés à ses places, il était tombé dans un état voisin de la misère, par suite des dépenses dans lesquelles l'avait engagé sa passion pour l'édition de ses livres. Il avait été membre de la Royal Society of Arts, de la Royal Society, de l'Académie royale de Rouen et de l'Académie d'Utrecht. 

Photographie de The Friends of  Kensal Green Cemetery (9 avril 2017)

Il fut inhumé au cimetière de Kensal Green [carré 68], ouvert en 1832, sur le modèle du cimetière parisien du Père Lachaise. Une plaque commémorative fut installée dans St. Mary's Church :
« Sacred
to the Memory of
Thomas Frognall Dibdin, D. D. [Doctor Divinatis : docteur en théologie],
first Rector of this Church,
Vicar of Exning, Suffolk,
and Chaplain in Ordinary to
their Majesties
King William the Fourth and
Queen Victoria.
This Monument
is erected by his Friends
as a tribute of respect to his Learning.
His Literary Talents as an Author,
His Urbanity and Zeal
in discharge of his Ministerial Duties
during an Incumbency of 24 years,
and to his firm Support of
The Established Church.
He died Novr18th, 1847,
In the 72dyear of his age. »

Il avait perdu son fils cadet en 1810 et son fils aîné en 1827; seules, sa femme et sa fille lui survécurent.

Arbre généalogique simplifié






































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